lundi 31 décembre 2007

MOT DU JOUR: BEAUTÉ

Beauté

Marilyne L.
Il y a des choses qu’on connaît de nom ou de réputation, qu’on connaît parce qu’on les a vues sur des photos ou des représentations, des choses qu’on a vues à la télévision ou entendues de la bouche de l’ami de l’un de nos amis… Mais ces choses restent lointaines, imaginaires et l’idée d’accessibilité ne nous vient pas à l’esprit immédiatement.

Aujourd’hui pourtant, j’ai vu de mes propres yeux ce genre de choses : le Kinkakuji et le Ryoanji. Le Kinkakuji, surtout, a eu sur moi un effet un peu inattendu; c’était comme si j’atteignais soudainement un monde irréel. La beauté des lieux, le calme qui y régnait, la nature qui prenait le charme de l’automne mais gardait de l’été tout son attrait… Tout semblait provenir de la toile d’un peintre idéaliste et pourtant je faisais partie de cet univers parfait, de ce monde presque féerique…

Peut-être était-ce à cause de la luminosité des lieux? Le pavillon renvoie une étrange lumière parce qu’il est recouvert d’or étincelant. Ou peut-être la nature, la beauté du tapis de mousse et les arbres divers, aux couleurs différentes. Sinon, le lac a un effet certainement important. Il est comme le miroir de ce tableau parfait.

Si l’on devait nommer un lieu seulement pour qualifier la perfection de la beauté, ce serait, à mon sens, le Kinkakuji.

Marilyne C.
S’il y a un souvenir qui s’imprègne dans l’esprit d’un voyageur émerveillé, un souvenir imperceptible pour ceux qui ne font pas le voyage, mais tellement essentiel pour chacun de nous, c’est la beauté. La beauté du monde, la beauté de découvrir. Comment expliquer découverte? Il y a bien sûr la photo, mais alors que faisons nous du sentiment suscité par cette beauté, cette émotion ressentie lors d’un périple enchanteur?

Il y a plusieurs genres de beauté : celles des voitures japonaises un peu futuriste, neuves et toujours fraîchement lavées, ou celles des petits restaurants anciens et authentiques ou est resté imprégner la trace d’un grand écrivain qui côtoyait la place, ou encore celles des temples imposants dans toutes leur splendeur, vieux de plusieurs siècles qui rayonnent encore de sérénité. C’est dans ces moments-là que l’on reconnaît que nous sommes en présence d’un indéfinissable, d’un indescriptible émerveillement et c’est là que l’on sait ce qu’est la véritable beauté.

Noémie C.
Aujourd’hui nous avons visité deux temples; le Pavillon d’or et le temple Ryoanji. Ces deux chefs-d’œuvre architecturaux sont magnifiques. Les murs du Pavillon d’or sont de bois laqué recouvert de feuilles d’or qui luisent au soleil. Cette pagode se situe au milieu d’un joli petit lac aux eaux calmes entouré d’une forêt verdoyante. Ce qui est dommage, c’est que dans les années cinquante, un moine laid y a mis le feu, ne supportant pas l’extrême beauté de l’endroit. Depuis que le Pavillon a été reconstruit, les Kyotoites ne l’aiment plus à cause des feuilles d’or qui sont trop brillantes. Avant, elles étaient patinées à cause de leur ancienneté et c’est ce qui plaisait le plus aux habitants de Kyoto.

Pourtant, je trouve que le Pavillon d’or est très beau lorsqu’il brille au soleil : c’est ce qui m’a frappé. Le temple de Ryoanji, quant à lui, a un cachet paisible qui invite à la relaxation. On peut y admirer un jardin zen contenant quinze pierres. En les comptant, on en voit toujours quatorze et la quinzième est cachée; pour la découvrir, il faut se déplacer le long de la promenade de bois qui borde le jardin afin de voir les pierres d’une perspective différente. La recherche de la quinzième pierre est une activité très amusante. En même temps, c’est très reposant.

À l’intérieur, les murs du temple sont d’une boiserie rouge foncée, ce qui, selon moi, aide à la relaxation. Sur le terrain du temple, il y a un lac majestueux au bord du quel il y a un sentier. C’est, pour moi, très apaisant de s’y promener. En somme le Pavillon d’or et le temple Ryoanji sont un délice pour yeux.

Gabriel T.
Deux temples. L’un d’or l’autre de pierre… Un groupe de sept personnes –dont je fais partie- marchent dans un temple situé à Kyoto, au Japon, en Orient, sur Terre quoi! Ils tournent à droite, à la première intersection. Tout à coup, sans s’annoncer, le Pavillon d’or illumine leurs yeux émerveillés. Ce n’est pas piqué des vers ce monument, mes pauvres lecteurs loin d’ici. Je m’affaire à évoquer sa beauté. Je ne peux communique la magnificence de cette expérience sensorielle. Le cœur palpitant, je contemple le pavillon d’or sans mot dire. Quel art sublime! Je maudis sa grande beauté et la désire à la fois… Dans la même journée, mes yeux tombent sur une autre beauté, aussi belle: un jardin de pierre typiquement japonais. Ce spectacle inerte appelle à la méditation plus qu’à l’émerveillement précédent. Je cesse d’écrire – dans une angoisse profonde de langage – ce qui ne peut être pleinement décrit hors de l’expérience même de la vision… Mais cette tâche littéraire – celle de rendre compte des sensations par la mémoire – n’a jamais de fin.

Mirka
Je suis allée visiter deux temples : le Kinkakuji (le Pavillon d’or) et le temple Ryoanji. Je ne pouvais qu’être émerveillée devant le temple du Pavillon d’or. L’histoire de ce temple est celle-ci : un moine au visage très laid avait brûlé le temple au Pavillon, car il ne pouvait supporter sa beauté et par le simple fait qu’il ne pouvait constater que sa propre laideur, ce qui pouvait être le comble de l’insupportable. Quand le temple a été reconstruit, les Japonais ne l’appréciaient pas car il était trop scintillant, trop neuf et trop voyant alors qu’à l’origine il était d’un or patiné et usé. Est-ce qu’on peut détruire la beauté extérieure à cause de notre laideur?

Le temple Ryoanji est un autre temple qui se distingue par son aspect convivial et mystérieux. Le fait de retirer nos chaussures et de se munir de savates est une façon comme une autre de préserver la beauté du temple. Celui qui pénètre dans ce magnifique temple ne peut qu’être captiver par les éléments de cet endroit tel que la calligraphie japonaise si habilement exécutée, les peintures si joliment exposées à la vitrine et le jeu des quinze pierres ou le principe était de se placer sous différent angle et qu’une pierre se dérobait. Un jeu tellement bien planifié!

Finalement, nous irons fêté le Nouvel An au sanctuaire de Shimogamo à minuit. Nous finirons la journée et l’année en beauté!

Bonne année tout le monde!

Restaurant Shokufutei

Photos du jour



Kinkakuji, Le pavillon d'or


Ryoanji, jardin de pierres

Repas du jour



Nikku udon, au restaurant Shofukutei, là où Yasushi Inoue avait ses habitudes.

dimanche 30 décembre 2007

des photos

Déjeuner au Muji samedi matin: un petit mot de bonjour

Repas du jour



Tonkatsu: filet de porc pané, soupe miso, chou émincé, riz, au restaurant Katsukura, à Kyoto.

PHOTO DU JOUR




foule à Tokyo

Dimanche 30 janvier: MOT DU JOUR: TRANSITION

MOT DU JOUR : TRANSITION

Noémie
Le voyage en train de Tokyo à Kyoto a été pour moi comme un voyage dans le passé. En fait, ç’a été un decrescendo tout en douceur du futurisme le plus complet à la tradition millénaire japonaise avec une transition par un passage à la campagne. Kyoto se démarque de Tokyo par la présence de maisons typiques du pays construites en bambou, aux planchers couverts de tatami, par ses nombreux temples et sanctuaires et par sa tranquillité. De plus, on y mange des mets traditionnels japonais tels que les katsudon (côtelettes de porc pannées). Enfin, la beauté de cette ville est due à la grande présence de la forêt (joyau culturel japonais), des terre-pleins remplis de végétaux et des parcs, contrairement à Tokyo où les publicités lumineuses sont omniprésentes.

Mirka
Moi, je me suis sentie en transition entre la ville de Tokyo qui est une vraie jungle, où l’on court après le temps, où l’on se sent étouffé et quand je suis arrivée à Kyoto, je ressentais un certain apaisement.

Ce soir, nous allons dormir dans une chambre traditionnelle. Nous dormirons sur des tatamis, l’hôtel dans lequel nous séjournerons pour les 8 prochains jours. Avec toilettes japonaises, qui sont au sol. On peut dire que l’hôtel dans lequel nous logeons est une mise en abyme du retour aux sources, rideaux en bambou, le bonzaï, le cèdre, les jardins intérieurs.

Marilyne L
Connaissez-vous le jeu de l’emballage où un petit cadeau est emballé dans une boite qui elle-même est dans une autre boite? Eh bien, ici, ce n’est as un jeu, mais une réalité!

L’emballage au Japon est un art. En 1857, quand le Japon s’est ouvert au reste du monde, les Européens ont littéralement été charmés par le papier d’emballage, avec raison puisque les Japonais emballaient leurs envois avec des estampes! Plusieurs peintres comme Monet on été influencés par les estampes.

Mais l’emballage ne se résume pas qu’à du beau papier. On scotche vos sacs de plastique du HMV, on emballe séparément vos signets, on enveloppe les chips dans un sachet de plastique qui lui-même est placé dans une boite de carton… ça n’en finit plus! Mais c’est franchement comique, impressionnant, et même touchant!

Gabriel
Le Japon est chargé de modernité et de tradition. On ne cesse de s’y perdre. De Tokyo à Kyoto, on passe de la modernité à la tradition, jusqu’à un certain point. Mais comment décrire ce passage à vous, nos lecteurs? Le Québec est bien loin du Japon… Après un voyage de 2h30 dans le Shinkansen, le train rapide, nous sommes arrivés à Kyoto. C’est à la gare centrale de Kyoto que j’ai pris conscience que l’esthétique moderne prétend à la beauté, l’esthétique traditionnelle quant à elle, l’affirme simplement.

Marilyne C
Kyoto et Tokyo, bien que leur nom soit semblable, se distinguent l’une de l’autre comme le sont la ville et la campagne. Passer de Tokyo à Kyoto, c’est passer d’un monde à un autre sans autre transition qu’un voyage en train. La chose la plus frappante, c’est l’atmosphère zen qui règne à Kyoto, une ville beaucoup plus portée sur les traditions. En effet, on remarque des bâtiments plus anciens qui apportent un sentiment de sérénité et de calme qui n’a rien à voir avec la ville moderne qu’est Tokyo ou même avec tout ce que l’on connaît de Montréal. Ici, c’est avec un respect instinctif et une grande curiosité que l’on déambule dans les rues, rencontrant des gens qui n’ont rien à voir avec celles de Shibuya, quartier trop grouillant de Tokyo.

samedi 29 décembre 2007

Anecdote

Arrivée à l'aéroport de Narita, à Tokyo, je m'approche d'un petit kiosque style dépanneur pour m'acheter une bouteille d'eau.

Monsieur: "shiswisuwuieuiwei"
Moi: Hein?

Et le monsieur pointe un petit afficheur avec 140 yens écrit dessus. Je sors donc de mon porte-feuille 1000 yens et celui-ci me remets six ou sept pièces de monnaie en même temps que ma bouteille d'eau.

Je le regarde incrédule, attendant qu'il me tende un billet de 500 yens, mais rien.

Monsieur: Arigato!! (Merci!) Et celui-ci se penche pour me saluer.

Je retourne donc vers mon groupe et demande à François si c'est normal qu'on me remette de la MONNAIE alors que j'ai donner MILLE yens... Dans ma tête, ça ne marche pas!!!

Mais en regardant les pièces, je découvre un "sous" de 500 yens... puis quelques uns de 100... Ha!!! Bon... d'accord! Là, ça marche.. mais fallait le savoir que 1000$, c'était le plus petit billet qu'on pouvait trouver!!

aphorisme du matin

Les Japonais sont quelque chose, pour un etranger, comme un peuple dense et fascinant de beaute orientale.

Mot du jour: densité

Mirka

Ce qui m’a vraiment frappée, c’est la densité de la foule, densité de la publicité, des annonces, de la population, des couleurs. On a vu le MUJI, certains vêtements sont jolis mais extrêmement dispendieux. Le capitalisme règne en maître à Tokyo. De plus, on peut se sentir tellement seul et étouffé, comme si on était l’auto qui bloque le trafic. Je me disais : heureusement que je ne suis pas seule dans cette foule, que je suis accompagnée, sinon je ne sais pas ce que je ferais.

Ce qui différencie Montréal de Tokyo, c’est la tolérance. Les gens ici ne s’énervent pas. Moi non plus : étrangère en terre lointaine, je ne peux penser comme si j’étais chez nous.

Gabriel

La densité humaine est ce qui m’a le plus frappé à mon premier jour de visite au Japon. Des foules incommensurables partout. Partout. Des Japonais et des Japonaises parcourent les rues de Tokyo avec, pour la plupart, un grand soucis de l’esthétique vestimentaire. Pourtant si le sentiment d’agoraphobie nous habite d’abord, il passe très vite, car la pudeur et la sérénité des Japonais nous apaise. Pour ma part, il me semble que Montréal est beaucoup plus stressant que Tokyo, malgré la différence notable de population : Montréal a 3 millions; Tokyo 30 millions.

Noémie

La densité des immeubles. La densité des immeubles nous a beaucoup frappés. La ville de Tokyo est si avant-gardiste et futuriste que j’ai l’impression de me trouver dans une nouvelle Monopolis (c.f. Starmania) De très hautes tours à bureaux et des magasins côtoient des restaurants situés dans des sous-sols .étagés. Ces bâtiments illuminés et colorés rendent le quotidien, j’imagine, amusant et passionnant. De plus, il y a tout un univers souterrain dans les gares : on peut y faire les boutiques en plus d’y prendre le train. D’ailleurs, les gares du chemin de fer Suica sont réputées pour leur centre commercial!

Marilyne C

À Tokyo, il y a densité de population, densité de publicités, densité de lumières, densité de densités… Bref, ce qui démarque Tokyo des autres villes, des autres pays, c’est la densité : celle, incalculable, des boutiques, celle des couleurs vivifiantes, celle des beaux garçons japonais… celle de la musique incessante en parallèle avec le silence, la politesse des habitants. Ainsi, dès qu’on met les pieds à Tokyo, la densité nous rentre dedans en même temps qu’une foule de Japonais pressés. Après la foule, les gratte-ciel, les néons, la musique, les couleurs; il y a l’odeur, l’odeur de l’air frais et celle du poisson… La densité du poisson est la plus marquante des densités pour moi, surtout quand on est affamé. C’est après avoir mangé le met favori des Japonais (et après s’être remis du décalage horaire) qu’on laisse se dissiper nos premières impressions pour enfin entendre et ressentir les pulsations du cœur de ce pays que nous souhaitons tant visiter.

vendredi 28 décembre 2007

Gabriel au Japon...

Décalage horaire, choc culturel et arrivée.

- Je ne pourrais parler de notre arrivée sans parler d'une étrange lassitude: nous avons tous pris quelques heures de sommeil et voilà le matin à Tokyo - je ne sais pas encore si nous sentirons le décalage horaire, mais mon corps se cherche temporellement. Hier, après environ 15 heures d'avion et 2 heures de train, nous sommes arrivés à notre hotel. Le voyagement s'est bien fait en omettant la fatigue qui nous habitait en traînant nos valises dans l'inconnu de Tokyo.

- En ce qui concerne le choc culturel, je ne peux pas dire l'avoir pleinement véçu, car Tokyo était sombre à notre arrivée (5 h. du soir). Cependant, à un moment, dans la gare centrale, j'ai senti un certain égarement devant la multitude japonaise: les personnes arrivaient de tous les côtés et nous, nous cherchions notre chemin en prenant soin de rester ensemble.

- Finalement, nous sommes allés manger dans un petit restaurant proche de l'hôtel. J'ai pris conscience, avec mes compagnons, du Jour de l'an qui approche au Japon: un vieux monsieur ayant pris un peu (ahem!) d'alcool nous proposait d'aller jouer au karaoke avec lui dans une langue, ma foi, très difficile à comprendre pour notre oreille occidentale et française.

- Mais une chose est sûre: aucune familiarité ici.

Arrivee







Nous sommes bien arrives au Japon hier, a notre hotel dans la soiree, apres une escapade en train et 2 transferts: deja, dans la cohue de l'heure de pointe, nous avons senti une densite que nous ne connaissons pas. Les prochains messages devraient etre ecrits par les eleves.

Tout va bien. Au Plaisir.




dimanche 23 décembre 2007

Connaissance...

Je me demande jusqu'à quel point nous devons prendre connaissance d'une culture avant de s'y immerger. La culture me semble être une chose liquide plus que solide. J'ignore comment le lien entre «culture» et «cultiver» nous permet de croire que nous construisons quelque chose de durable.

- La culture est édifiante, mais elle n'est pas un édifice...

Concluons sur l'Orient: En relisant le Tao-To King de Lao-Tseu, texte profond de philosophie et de poésie, j'appréhende tout le gouffre spirituel qui sépare l'Orient de l'Occident. Ma foi, l'expérience de ce voyage me révèlera sûrement quelques indices pour l'accomplissement d'une union entre l'Occident et l'Orient, comme le Yin et le Yang(?!) Et je ne sais pas où en est l'Amérique pour le moment. Ah l'Amérique! Cauchemar de beauté!

samedi 22 décembre 2007

Enthousiasme

Moins de cinq jours...

Le Japon...

Soleil à l'est
Blason infini
Qui peu à peu
De ses tâches solaires
Refait l'Immaculé de la vie

(Mes commentaires et remarques, au Japon, seront plus cohérents, aucune inquiétude)

vendredi 14 décembre 2007

Poésie du monde

Que sur la pointe des pieds, tu t’en vas et ne reviens pas bientôt, cela m’indiffère.
Je sais que tu quittes mes bras, pour voguer vers le monde.
Je verrais par le reflet de tes yeux, l’immensité de la Terre, que tu n’auras pas encore saisie,
Et je vibrerais de la chaleur des cultures qui me sont encore étrangères.
Je tremblerais de mon corps par le rayonnement de ce que je trouve beau et joli,
Et de ce qui est si commun pour eux et si inhabituellement pour moi.
Par l’usure de tes doigts, je saurais que tu auras gravi l’Everest,
Tombé dans les sables du Sahara et fouetté l’eau salée des îles grecques.
Par la douceur de ta voix, je t’entendrais chanter l’arabe, l’hindi et le russe,
Et en t’embrassant, je puiserais à tes lèvres les saveurs du monde entier.

jeudi 13 décembre 2007

Ailleurs...

Le danger, ici, serait de se perdre dans une allusion qui ne serait pas habitée par un désir du Japon. Mais qu'est-ce que le Japon pour le moment, pour moi, Gabriel: c'est l'ailleurs... Je ne suis en rien conforme au système établi, malheureusement pour lui. Pourtant, je l'habite. Mon désir de voyage vient du fait que ma volonté de liberté - si elle existe cette liberté - s'extrapole devant l'inconnu... J'invite toutes personnes à voyager!... Pour ma part, je vais vous offrir mes impressions du Japon, mes sensations, mes perditions... Je vous invite à nous lire, moi et mes compagnons de voyage, puisque ce projet est un projet de longue haleine, pour nous et nos enseignants (surtout). Je ne sais pas trop comment me positionner: ma conscience se meut dans toutes les directions. J'aimerais savoir que quelqu'un me lira, mais, en toute sincérité, je vous offrirai ce qu'il y a de plus authentique - imaginable - de ma perception sans attente. J'ose espérer que vous serez là, avec nous, dans l'impossible inconnu qui nous lie tous. Et peu de personnes savent le visiter, cet inconnu intérieur, l'ailleurs!

Voilà!

samedi 8 décembre 2007

Voyageons

Voyageons ma chère fraternité
Découvrons l'état brut l'étrangeté
Du monde sur deux pattes
Nous sommes tous dans la même galère
Allons! n'aie aucune crainte
Aucune plainte

Une grande farce nous est amenée
C'est la vie, et il reste la fraternité.

mardi 4 décembre 2007

Tsubame - le songe de l'identité vraie et le rêve de vivre bien

À mon sens, le voyage est en premier l'oubli de soi. Cet oublie est nécessaire pour mieux intégrer la culture et les moeurs du pays. Rester sur ce que l'on connaît déjà, c'est laisser un pied dans le pays d'origine. La déstabilisation est peut-être alors plus frappante -peut-être est-elle aussi plus douloureuse.

En étant déstabilisé, l'homme se cherche des repères et n'est pas à sa pleine capacité pour intégrer son entourage. Il comparera avec ses origines premières; il saisira la culture du pays sur une base de comparaison, mais n'intégrera pas, ne comprendra pas. De là l'importance de l'oubli.

Mais l'oubli, à moins d'être temporaire, court et volontaire, peut aussi être douloureux. Dans Tsubame, Aki Shimazaki expose particulièrement bien le problème de l'importance de l'identité.

Dans le Japon des années 1920, les Coréens (ou autres immigrants) étaient tous confrontés à un dilemme majeur: ils avaient à faire un choix entre la qualité de leur vie ou leur nom. Cette réalité existe toujours puisque pour être citoyen japonais, il faut renoncer à nos origines, renier notre patrie et adopter un nom japonais.

Aujourd'hui, ce problème est plus éthique qu'identitaire (je crois) parce que cela concerne la morale d'abord et avant tout (est-ce bien? est-ce mal?)... Dans le contexte où se trouve les personnages d'Aki Shimazaki, le problème est réellement plus difficile à solutionner puisqu'il est de source identitaire et de subsistance.

Ce problème est d'autant plus grave puisque l'identité est l'une des premières choses qu'on abolie en période de crise ou de guerre (si ce n'est pas la première). (On se rappelle la guerre qu'ont livré les Français aux Anglais pour préserver leur langue, leur culture et leur religion au Québec... Le nom des Juifs dans l'Holocauste remplacée par des nombres... ou même aujourd'hui l'indifférence des États-Unis dans les pays du Moyen-Orient face aux religions, coutumes, moeurs, politique, économie...) Les Coréens, en froid avec les Japonais, sont donc confrontés à un choix: s'affirmer pleinement et souffrir ou alors renier leur origine et accéder à un niveau de vie plus élevée et souhaitable dans ce pays.

Le titre Le Poids des secrets, prend tout son sens dans ce livre et il faut être pleinement conscience des circonstances dans lesquelles Mariko Kanazawa grandit pour comprendre le silence dans lequel elle désire s'enfermer jusqu'à la mort pour apporter avec elle ce secret qui lui est si chèrement payé.

lundi 3 décembre 2007

Ma conscience

Il est onze et cinq du soir, je viens de prendre conscience que dans un mois je serai au Japon, tout prêt du soleil. Je pense à un aphorisme qui m'est venu, après avoir lu «la blancheur de la baleine», un chapitre grandiose du fameux roman de Melville (Moby-Dick), et cet aphorisme, dis-je, est celui-ci:

- Pour ne point te fatiguer à l'ubiquité qu'il faut au prophète pour savoir le futur, attends!
Puis, lorsque la matinée arrive, regarde à l'est et contemple la magie de la lumière: détourne ton regard vers la blancheur de l'albatros qui capte le premier rayon du soleil. Voilà une certaine part de ton avenir: l'infini possibilité du lointain, fait de blanc et de lumière émergant d'ailleurs. L'ombre, à ce moment, est derrière toi; elle bouge. Tu te souviens d'avoir marché vers une baigneuse, la nuit passée, dans l'Océan.

Mais déjà, en le relisant, j'éprouve une sorte de joie d'auteur... Peut-être ne suis-je pas Proust ou Flaubert, Bataille ou Sade, Nietzsche ou Rimbaud, Huysmans ou Sollers, Garneau ou Nelligan, mais, après tout, j'ai une lucidité comme eux tous qui me suggère une seule chose: la patience dans l'ivresse de mon langage. Et je crois que c'est une force que tout homme doit avoir devant l'affreux pouvoir du mot «génie».

Et le Japon! Aki Shimazaki! Où se place-t-elle parmi ces noms presque célestes dans l'univers du discours littéraire, philosophie et poétique? Sa simplicité évoque tout de même de puissants symboles... Voilà l'un des moments romanesques que j'ai bien aimé lors de la lecture du troisième roman du Poids des Secrets:

«Je me réveille juste avant de frapper l'eau. Je
suis en sueur. Ma bouche reste ouverte. J'ai soif.
Ai-je vraiment crié ou non? J'écarquille les yeux
dans le noir. Je n'entends que le tic-tac du réveil.
J'allume la lampe. Il n'est que quatre heures du
matin. Nous sommes le deux septembre. Le jour
où ma mère a disparu.
Je n'ai plus sommeil. Je me lève. Je prends
dans un tiroir de l'armoire le journal de ma mère
et regarde longuement la couverture jaunie.»
- Aki Shimazaki (Tsubame)

Voilà j'ai hâte au Japon, il m'appelle bien plus que je le désire, car je pourrais désirer l'Europe ou Cuba - j'y suis déjà aller -, mais pour le Japon, je n'ai que des fantasmes. De la même manière qu'on découvre une région insoupçonnée dans notre propre chambre, je compte rencontrer un inconnu éclatant de notre mourante planète terre, selon l'opinion scientifique du moins. Je verrai le pays du Soleil levant avant la deuxième Ère glacière - peut-être.

Gabriel

mardi 27 novembre 2007

J'ai hâte de le voir


Apprécier cette montagne pointue - reproduite ici sur une estampe célèbre - dont nous contemplerons la beauté en direct, en prenant grand soin de prendre quelques clichés pour vous. - Le mont Fuji!!!

vendredi 23 novembre 2007

Vente de sushis pour amasser des fonds

Mercredi SUSHIS au Cégep pour amasser des fonds pour le séjour au Japon! Bravo!
et merci à Jimmy de Yori Sushi.

jeudi 15 novembre 2007

Itinéraire projeté du 28 décembre au 11 janvier

28 déc jour 1


Arrivée à Tokyo en début de soirée. Exploration des environs de l’hôtel.

hôtel: http://www.tokyo-backpackers.jp/index.html

29 déc jour 2


Visite des quartiers limitrophes de Shibuya, Aoyama et Harajuku. Séance de travail (90 à 120 minutes)

30 déc jour 3


Départ pour Kyoto. Exploration du centre-ville et des environs de l’hôtel (à déterminer). Séance de travail.

hôtel: http://www.metro.ne.jp/fukujyusou/oheya.html

31 déc jour 4


Visite des temples Kinkakuji et Ryoanji. Le soir, fête du nouvel an au sanctuaire de Shimogamo. Séance de travail.

hôtel: http://unohouse.fte.jp/shoukai.htm

1er jan jour 5


Visite rituelle du nouvel an au sanctuaire de Fushimiinari. Séance de travail.
hôtel: http://www.metro.ne.jp/fukujyusou/oheya.html

2 jan jour 6


Relâche

3 jan jour 7


Théâtre de bunraku à Osaka. Visite du château d’Osaka. Séance de travail. Retour à Kyoto.

4 jan. jour 8


Visite du temple Kiyomizudera. Séance de travail.

5 jan jour 9


Séjour d’une journée à Nara. Séance de travail. Retour à Kyoto.

6 jan jour 10


Visite du temple Ginkakuji et du Chemin de la Philosophie. Séance de travail.

7 jan jour 11


Séjour d’une journée à Uji. Visite du temple Byodoin et cérémonie du thé. Souper dans une famille japonaise. Retour à Kyoto.

8 jan jour 12


Départ pour Hiroshima. Visite du Musée de la Bombe. Séance de travail.

hôtel: http://www.hotel-flex.co.jp/index_e.html

9 jan jour 13


Visite du sanctuaire de Miyajima. Séance de travail. Départ pour Tokyo.

10 jan jour 14


Visite du marché de poisson de Tsukiji, des quartiers de Shinjuku et Roppongi. Dernière séance de travail.

11 jan jour 15


Retour à Montréal.