lundi 31 décembre 2007

MOT DU JOUR: BEAUTÉ

Beauté

Marilyne L.
Il y a des choses qu’on connaît de nom ou de réputation, qu’on connaît parce qu’on les a vues sur des photos ou des représentations, des choses qu’on a vues à la télévision ou entendues de la bouche de l’ami de l’un de nos amis… Mais ces choses restent lointaines, imaginaires et l’idée d’accessibilité ne nous vient pas à l’esprit immédiatement.

Aujourd’hui pourtant, j’ai vu de mes propres yeux ce genre de choses : le Kinkakuji et le Ryoanji. Le Kinkakuji, surtout, a eu sur moi un effet un peu inattendu; c’était comme si j’atteignais soudainement un monde irréel. La beauté des lieux, le calme qui y régnait, la nature qui prenait le charme de l’automne mais gardait de l’été tout son attrait… Tout semblait provenir de la toile d’un peintre idéaliste et pourtant je faisais partie de cet univers parfait, de ce monde presque féerique…

Peut-être était-ce à cause de la luminosité des lieux? Le pavillon renvoie une étrange lumière parce qu’il est recouvert d’or étincelant. Ou peut-être la nature, la beauté du tapis de mousse et les arbres divers, aux couleurs différentes. Sinon, le lac a un effet certainement important. Il est comme le miroir de ce tableau parfait.

Si l’on devait nommer un lieu seulement pour qualifier la perfection de la beauté, ce serait, à mon sens, le Kinkakuji.

Marilyne C.
S’il y a un souvenir qui s’imprègne dans l’esprit d’un voyageur émerveillé, un souvenir imperceptible pour ceux qui ne font pas le voyage, mais tellement essentiel pour chacun de nous, c’est la beauté. La beauté du monde, la beauté de découvrir. Comment expliquer découverte? Il y a bien sûr la photo, mais alors que faisons nous du sentiment suscité par cette beauté, cette émotion ressentie lors d’un périple enchanteur?

Il y a plusieurs genres de beauté : celles des voitures japonaises un peu futuriste, neuves et toujours fraîchement lavées, ou celles des petits restaurants anciens et authentiques ou est resté imprégner la trace d’un grand écrivain qui côtoyait la place, ou encore celles des temples imposants dans toutes leur splendeur, vieux de plusieurs siècles qui rayonnent encore de sérénité. C’est dans ces moments-là que l’on reconnaît que nous sommes en présence d’un indéfinissable, d’un indescriptible émerveillement et c’est là que l’on sait ce qu’est la véritable beauté.

Noémie C.
Aujourd’hui nous avons visité deux temples; le Pavillon d’or et le temple Ryoanji. Ces deux chefs-d’œuvre architecturaux sont magnifiques. Les murs du Pavillon d’or sont de bois laqué recouvert de feuilles d’or qui luisent au soleil. Cette pagode se situe au milieu d’un joli petit lac aux eaux calmes entouré d’une forêt verdoyante. Ce qui est dommage, c’est que dans les années cinquante, un moine laid y a mis le feu, ne supportant pas l’extrême beauté de l’endroit. Depuis que le Pavillon a été reconstruit, les Kyotoites ne l’aiment plus à cause des feuilles d’or qui sont trop brillantes. Avant, elles étaient patinées à cause de leur ancienneté et c’est ce qui plaisait le plus aux habitants de Kyoto.

Pourtant, je trouve que le Pavillon d’or est très beau lorsqu’il brille au soleil : c’est ce qui m’a frappé. Le temple de Ryoanji, quant à lui, a un cachet paisible qui invite à la relaxation. On peut y admirer un jardin zen contenant quinze pierres. En les comptant, on en voit toujours quatorze et la quinzième est cachée; pour la découvrir, il faut se déplacer le long de la promenade de bois qui borde le jardin afin de voir les pierres d’une perspective différente. La recherche de la quinzième pierre est une activité très amusante. En même temps, c’est très reposant.

À l’intérieur, les murs du temple sont d’une boiserie rouge foncée, ce qui, selon moi, aide à la relaxation. Sur le terrain du temple, il y a un lac majestueux au bord du quel il y a un sentier. C’est, pour moi, très apaisant de s’y promener. En somme le Pavillon d’or et le temple Ryoanji sont un délice pour yeux.

Gabriel T.
Deux temples. L’un d’or l’autre de pierre… Un groupe de sept personnes –dont je fais partie- marchent dans un temple situé à Kyoto, au Japon, en Orient, sur Terre quoi! Ils tournent à droite, à la première intersection. Tout à coup, sans s’annoncer, le Pavillon d’or illumine leurs yeux émerveillés. Ce n’est pas piqué des vers ce monument, mes pauvres lecteurs loin d’ici. Je m’affaire à évoquer sa beauté. Je ne peux communique la magnificence de cette expérience sensorielle. Le cœur palpitant, je contemple le pavillon d’or sans mot dire. Quel art sublime! Je maudis sa grande beauté et la désire à la fois… Dans la même journée, mes yeux tombent sur une autre beauté, aussi belle: un jardin de pierre typiquement japonais. Ce spectacle inerte appelle à la méditation plus qu’à l’émerveillement précédent. Je cesse d’écrire – dans une angoisse profonde de langage – ce qui ne peut être pleinement décrit hors de l’expérience même de la vision… Mais cette tâche littéraire – celle de rendre compte des sensations par la mémoire – n’a jamais de fin.

Mirka
Je suis allée visiter deux temples : le Kinkakuji (le Pavillon d’or) et le temple Ryoanji. Je ne pouvais qu’être émerveillée devant le temple du Pavillon d’or. L’histoire de ce temple est celle-ci : un moine au visage très laid avait brûlé le temple au Pavillon, car il ne pouvait supporter sa beauté et par le simple fait qu’il ne pouvait constater que sa propre laideur, ce qui pouvait être le comble de l’insupportable. Quand le temple a été reconstruit, les Japonais ne l’appréciaient pas car il était trop scintillant, trop neuf et trop voyant alors qu’à l’origine il était d’un or patiné et usé. Est-ce qu’on peut détruire la beauté extérieure à cause de notre laideur?

Le temple Ryoanji est un autre temple qui se distingue par son aspect convivial et mystérieux. Le fait de retirer nos chaussures et de se munir de savates est une façon comme une autre de préserver la beauté du temple. Celui qui pénètre dans ce magnifique temple ne peut qu’être captiver par les éléments de cet endroit tel que la calligraphie japonaise si habilement exécutée, les peintures si joliment exposées à la vitrine et le jeu des quinze pierres ou le principe était de se placer sous différent angle et qu’une pierre se dérobait. Un jeu tellement bien planifié!

Finalement, nous irons fêté le Nouvel An au sanctuaire de Shimogamo à minuit. Nous finirons la journée et l’année en beauté!

Bonne année tout le monde!

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