mardi 25 novembre 2008

Presque un an déjà




En classant mes archives-papier du voyage au Japon, j’ai retrouvé un exemplaire du Médiavic qui contient ces photos de notre toute première levée de fonds. Reconnaissez-vous ces visages? Comme le temps a passé vite! Présentement, je me dis : « Et dire que l’année dernière, à pareille date, nous étions en pleines préparations pour ce périple mémorable. Qui sait, peut-être que nous nous reverrons dans dix ans sur une terrasse de Tokyo...










samedi 16 août 2008

lundi 5 mai 2008

Bilan d'un voyage au Japon

Voilà déjà plus de quatre mois que nous sommes revenus du Japon, nous, les apprentis écrivains. Il est donc de mise aujourd'hui de rendre compte de notre aventure à l'aide d'un bilan rigoureux et concis. Mais une chose est sûre: beaucoup d'informations doivent être organisées et traitées. C'est pour cette raison que j'ai opté pour l'élaboration d'un bilan «classique», où je développe les points forts et les points faibles de notre séjour au Japon, tout en ajoutant un certain point de vue. D'une part, je vais m'attarder à l'organisation et au contenu du voyage, et, d'autre part, je parlerai des valeurs japonaises et en ferai une petite interprétation.

Tout d'abord, en ce qui concerne l'orientation et les transports, malgré les quelques accrochages dus à la densité d'activités du pays et un certain «choc culturel», on peut dire que l'on s'en est bien sorti. Cependant, quelquefois, la grosseur des bagages causait des problèmes dans les transports en commun. Néanmoins, nous sommes toujours arrivés à destination sans perdre personne. D'ailleurs ces destinations, des hôtels et des temples en grande majorité, sont un autre point fort du voyage. Nous avons autant expérimenté le style traditionnel avec tatamis (à Kyoto) que le style moderne (à Hiroshima) ou l'hôtel en «carton» (à Tokyo). Puis, en ce qui concerne l'alimentation, la recherche des restaurants était souvent méticuleuse et ardue vu notre fatigue, mais, en définitive, nous avons mangé un bon nombre de mets typiques au Japon. De plus, plusieurs endroits nous donné une bonne idée de l'atmosphère autour de la table à l'heure des repas ( lorsque nous avons mangé chez les Komai, la belle famille japonaise de Christian, notre enseignant).

Pour ce qui est des activités et des visites, on ne peut faire autrement qu'affirmer que ce fût la grande force de cette aventures. C'était le côté le plus complet du voyage; on a vu l'essenciel de ce qui avait à voir au Japon. Au décompte, plus de neuf temples visités et une dizaine d'autres activités («shopping», marche, poterie, etc.) C'est, en quelque sorte, par ces activités que les apprentis écrivains ont pu voir et concevoir les valeurs, les moeurs, le mode de vie et l'esthétisme japonais. Et, pour rendre compte de ce que l'on voyait, nous avons élaboré un «blog». Ce «blog», ou plutôt la tâche d'écrire, est un point faible du voyage. Malgré qu'il ait été conçu avec constance, il semble que nous étions mal préparés à la rédaction de commentaires de voyage de ce genre. Le «blog» restera un très beau souvenir, mais, à la relecture, que les remarques manquent de rigueur et qu'elles sont empreintes d'une trop grande subjectivité. Pour ce qui l'atmosphère du groupe, chacun doit l'avoir senti à sa façon. Pour ma part, j'ai vu plusieurs problèmes dans l'organisation du groupe, mais je crois que c'était aussi un défi pour chacun de nous. Les conflits étaient souvent dus qu'à de la mauvaise foi, de la mauvaise conscience.

Ensuite, pour parler un peu plus du Japon en soi, j'emploierai le «je» puisqu'il s'agit d'interprétations ou de points de vue. Car, en réalité, je ne crois pas qu'il soit possible de s'immerger dans une culture en moins de deux semaines et d'en parler avec grande objectivité. Toutefois, j'ai pu comprendre certains traits culturels évidents.

En premier lieu, le caractère paradoxal de cette culture m'est apparu tout long du voyage. C'Est surtout par la comparaison entre la ville de Tokyo et celle de Kyoto que j'arrive à comprendre le combat entre la tradition et la modernité. Mais, encore plus, de voir des traits contradictoires à l'intérieur même d'une seule ville (comme l'idée du confort - à Kyoto, je dormais sur des tatamis, pourtant, au McDonald, je découvrais des toilettes chauffantes).

En deuxième lieu, il me faut bien évidemment parler de la pudeur et de la retenue des Japonais et Japonaises. La densité de population mènerait au chaos si les Japonais se conduisaient comme la plupart des Occidentaux. Pourtant, la pudeur et la quiétude sont plus qu'une nécessité sociale; elles forment l'individualité des Japonais. C'est, autrement dit, souvent un trait de caractère propre aux Japonais indépendamment qu'ils soient dans une foule ou non.

Par ailleurs, la question de l'honneur a aussi une grande importance. C'est un peu comme si l'art des samourais traversait la culture moderne. Au Japon, l'honneur de la famille occupe une place majeure. Presque toutes les familles ont un autel, chez eux, pour célébrer leurs parents défunts. Cela me mène à la facette qui m'a intéressé le plus au Japon: son esthétisme. L'esthétique est particulière et singulière; la minutie et la recherche de perfection et d'harmonie en sont les principaux acteurs. Que ce soit par le théâtre de Bunraku (de poupée) ou la contemplation d'un autel méthodiquement réfléchi, j'ai vu et j'essaie encore de comprendre la magie de cette esthétique. Après tout, sans le Japon et ses estampes, il n'y aurait pas eu un aussi bon Van Gogh...

En définitive, je ne peux parler que positivement du voyage, malgré une certaine amertume. Mon système digestif d'occidental n'était pas accoutumé à cette culture orientale, au figuré et concrètement (lorsque je mangeai des sushis à 7 heure du matin). C'est pourquoi je digère encore, aujourd'hui, cette aventure qui marque une vie, et la déplace. Mais je vous rassure, il n'est pas obligatoire d'aller si loin pour faire un voyage. «Le voyage de mille lieues commence par un pas» - Lao-tseu

Monsieur T.

vendredi 2 mai 2008

Aventure nippone

Mon voyage est séparé en trois parties: avant, pendant et après, auxquelles je rattache des sentiments distincts : la peur, l’étonnement et l’appréhension.

Avant de partir, j’avais beaucoup de doutes sur l’appréciation de mon voyage : je n’aimais pas le soya, je n’avais aucun repère sur la langue japonaise ou très peu, il me semblait qu’on allait voir que des temples et c’était la première fois que je partais en voyage avec des professeurs. Il me semblait aussi que l’itinéraire n’était pas encore complètement structuré ou organisé et j’avais très peur qu’on se retrouve sans moyen, au milieu du Japon.

Lorsque nous sommes arrivés à Tokyo, j’ai eu peur que ms doutes se confirment : le quartier dans lequel notre hôtel se trouvait me paraissait très louche!

C’est au courant des jours suivants que j’ai commencé à saisir l’environnement dans lequel je me trouvais –en grande partie parce que je guérissais de mon rhume! Et j’ai été frappée par le nombre stupéfiant de paradoxes qui habitaient le Japon.

J’ai été grandement marquée par le souci des Japonais pour l’environnement. Il me semblait qu’ils avaient mis en place beaucoup de structures et de moyens pour économiser l’eau, gérer les déchets, réduire les gaz à effet de serre, etc., mais d’un autre côté, leur niveau de consommation était phénoménal : la mode était présente partout, des magasins à – plus que – grande surface (!) était présents à presque tous les coins de rue, leur voiture n’avait pas plus d’une demie-douzaine d’années… c’était ahurissant de voir combien, dans un sens, ils étaient écologiques et dans un autre, comment ils consommaient.

Le deuxième paradoxe qui m’a frappé –et peut-être plus que si je n’avais pas été malade- est celui du bruit et du silence. À Shibuya surtout, où à une intersection, trois écrans géants gueulaient leurs publicités simultanément, en plus du bruit des voitures, des indicateurs sonores pour les traverses de piétons, les voitures qui défilaient pour promouvoir le nouveau disque d’une chanteuse pop, les pachinkos… le bruit était partout… sauf à l’intérieur des wagons où il y avait un étrange silence!

À Kyoto, un autre paradoxe, moins présent qu’à Tokyo, m’a étonné : celui de la technologie et de la tradition. Le temps des fêtes marquait encore plus la lutte qu’elles se livraient. Dans les rues, les gens se promenaient en kimono alors que des voitures nouvellement inventées se stationnaient à leur côté. Des immeubles à l’architecture incroyable côtoyaient des maisons typiquement japonaises… Et alors que le Japon s’ouvre à la face du monde, les Japonais sont précieux de conserver leurs cérémonies et leurs traditions qui font parties de leur quotidien.

Finalement, bien que je sache que tous les pays ont quelque chose de particulier, il me semble que le choc culturel ne pourra jamais être aussi grand et marquant que celui que j’ai vécu au Japon. Mes futurs voyages ne risquent pas de perdre en richesse, mais après avoir découvert une culture si étrangère à la mienne, mes surprises risquent d’être moindre.
Marilyne Léveillé

Premier voyage

Un voyage, c’est plus que le simple fait de changer de ville, de pays, c’est s’éloigner de son petit monde pour se rapprocher de soi-même et des autres.

Tout d’abord, il y a cet état d’esprit dans lequel on se trouve lorsque l’on franchit pour la première fois la frontière de l’inconnu et que l’on se retrouve à mille lieux de chez soi dans un univers complètement différent, saisi par le choc d’une rencontre entre deux cultures qui ne semblent pas, aux premiers abords, avoir beaucoup de points communs…
Toutes les appréhensions du départ sont présentes : pourquoi avoir quitté son monde? Pourquoi être venu ici, loin de tout ce que l’on connaît et de ceux que l’on aime? Supposément que pour tout premier voyage, il y a ce doute en plus du baptême de l’avion… Là aussi, il y a une certaine crainte, une certaine appréhension qui s’envole en même temps que l’avion. Malgré la grande distance qui sépare New-York du Japon, tout se passe bien puisque aller vers l’inconnu éveille une certaine curiosité de plus en plus palpable au fil du temps qui passe et du pays qui approche… Une sorte d’adrénaline nous envahit lorsque l’avion se pose et que l’on met enfin pied à terre. Néanmoins, il y eut une certaine déception à l’arrivée puisque cela ne répondait pas à mes attentes… on ne sait jamais ce à quoi réellement s’attendre de toute façon, mais il faut dire que les longues heures en avion épuise et nous rend quelque peu lasse. Nous ne sommes jamais dans les meilleures conditions après tout ce temps, la fatigue dans le corps, il est donc normal de ressentir quelques craintes, surprises, angoisses, surtout lorsque l’on est accueilli par un quartier assez douteux où des sans-abri nous font de grands sourires avec quelques dents manquantes…

Une bonne nuit de sommeil et la visite du premier temple fait rapidement oublier l’arrivée rocambolesque. Bientôt, c’est toute la beauté du pays qui s’épanouit sous nos yeux, la nuit ayant laissé place au soleil éclatant et notre appréhension à la plus grande excitation. Après s’être familiariser avec les lieux, vient la barrière de la langue. Elle est là certes, mais elle n’empêche nullement les Japonais d’être des plus agréables compagnies. Leur hospitalité et leur gentillesse sont vraiment sans bornes. On voit sans cesse leurs dents blanches à forces de sourires indulgents et polis. Arriver chez eux, c’est réellement aboutir dans un autre monde. On a beau essayer de rentrer dans leur bulle, on se sentira toujours un peu à part quoique toujours les bienvenus. Il est assez drôle lorsque l’on s’imagine comme dans un autre univers où l’on est en vacances et où l’on vient découvrir un pays inconnu. Pourtant, eux, ils vivent là. Les gens que l’on rencontre dans le métro vont à l’école ou travailler. Pour eux, c’est le quotidien, pour nous, c’est l’aventure.

Il y a aussi la densité de la population qui amène le sentiment que l’on n’est jamais seul. Les rues de Montréal, par la suite, semblent bien désertes… Toutefois, on a beau être sans cesse entouré d’un million de personnes, on peut encore se sentir seul puisque, bien qu’il y ait des centaines de conversations aux alentours, on ne peut en suivre aucune. De plus, paradoxalement, c’est calme et silencieux. Les gens parlent mais ne sont pas agités, ne font pas exprès pour attirer l’attention sur eux… et pourtant ils le font dans leur habillement, dans leur style. Ils sont d’un calme poli et le silence est très respecté. Avoir une population aussi dense à Montréal créerait un vrai chaos…

Il existe plusieurs autres paradoxes, d’autres contradictions dans les mœurs japonaises : entre autre, il y a la modernité face à la tradition. Le Japon est sans aucun doute le plus perfectionné des pays par rapport à la technologie, surtout en ce qui concerne Tokyo, mais c’est aussi un pays très axé sur la tradition, les cérémonies, le respect des autres et de la nature… Il est difficile pour nous de capter et de comprendre leur façon d’agir puisque nous ne venons pas de cette partie du monde. Kyoto est l’une des villes les plus intéressantes justement parce que c’est surtout là que l’on retrouve les traces de la tradition : les maisons traditionnelles et tous les temples. Il a été des plus instructifs et des plus amusants de faire l’expérience de vivre dans une maison traditionnelle pendant plus d’une semaine et pour avoir été inviter à partager un repas chez des Japonais, il faut avouer s’être totalement épris de leur hospitalité et de leur raffinement tellement différent de ce que l’on peut trouver par chez nous. La nourriture, quant à elle, est exquise avec un certain goût de rêve éveillé.

En effet, deux semaines dans un pays aussi « oriental » que le Japon, ce n’est qu’une infime parcelle de tout ce qu’il y a à découvrir dans ce coin du monde. On prend rapidement goût à cette nouvelle vie où l’inconnu nous attend au détour de chaque rue et de chaque temple. Ce n’est qu’une fois de retour chez soi que l’on ouvre les yeux sur la beauté que l’on a quittée et sur l’aventure qui a vu le jour lors de la rencontre de deux mondes. Au retour, l’adrénaline revient ainsi qu’une nouvelle appréhension : celle de retourner vivre sa routine après un aussi beau rêve. Parce que oui, tout semble être un rêve une fois revenu dans son monde. Après tout, que représentent deux semaines dans toute une vie ? Certainement pas grand chose, mais sûrement un beau rêve que l’on chérira toute sa vie, un rêve qui fut réalité l’espace d’un moment et même s’il fut trop court, personne n’oublie son premier voyage.

Marilyne Chouinard

mercredi 26 mars 2008

Le bilan de mon voyage

Mon expérience de deux semaines au Japon, laquelle a passé trop vite à mon goût, m’a permis de me plonger dans une culture millénaire empreinte de sagesse. En plus, j’ai tiré de belles leçons de ce très agréable séjour au pays du Soleil levant. Il y en a deux en particulier que j’ai retenues. La première est qu’il est possible de relaxer, même dans une société très industrialisée. La seconde leçon que je retiens, même si je la connaissais déjà d’un point de vue « occidental », dit qu’il faut admirer la beauté et trouver le bonheur dans la simplicité ainsi que dans les petits gestes quotidiens.

Tout d’abord, le calme de la population japonaise m’a beaucoup surprise, surtout dans une grosse ville industrialisée comme Tokyo! Les habitants du Japon sont très polis et leur étiquette veut qu’ils n’expriment pas leur impatience en public. Alors, on n’entend aucun cri et on ne voit aucune bousculade de la part de personnes pressées. Immergée dans cette foule calme, je me sentais bien. Puisque le Japon est très populeux, le chaos s’installerait s’il fallait que tout le monde soit impatient. Comme le disait si bien monsieur Braën, « remplacez tous les japonais par un même nombre de Parisiens et vous verrez une différence énorme ». La leçon que je retiens de tout cela est que même dans un pays industrialisé axé sur la vitesse et sur la haute technologie, il est possible de relaxer. Au fond, ce sont notre stress et notre rythme de vie effarant qui sont les moteurs des bousculades et des engueulades desquelles nous sommes souvent témoins.

Ensuite, au pays du Soleil levant, les gens apprécient la beauté dans les petits gestes quotidiens et dans la simplicité. Ici, j’ai appris cette leçon au sens où les services, les câlins et bisous, les bons mots de bonjour et d’encouragement ainsi que les sourires sont beaux et font le bonheur de tous. Là-bas, la beauté simple est plus profonde. Les activités quotidiennes y sont si importantes qu’elles revêtent un caractère sacré. Par exemple, lorsque les Japonais prennent un moment de leur journée pour boire du thé, ils le transforment en cérémonie. Un maître de thé prépare la précieuse boisson et remplit des bols fumants avec des gestes d’une grande précision et d’une grande délicatesse ainsi que des instruments (fouet, cuiller, bouilloire, bols) magnifiques dont les couleurs et l’emplacement diffèrent à chaque saison. Cette cérémonie est empreinte d’une transcendance qui permet de relaxer et d’oublier, pendant quelques instants, le quotidien tumultueux qu’on vient de quitter pour pénétrer dans un autre univers, celui du thé. Pour nous c’est tout l’opposé : il nous faut des grands protocoles avec tambours, trompettes, grands spectacles, défilés, feux d’artifices et discours pour parler de cérémonies. Sinon, la seule cérémonie qui nous est sacrée est la célébration de la messe. De plus, la beauté simple japonaise se retrouve dans l’architecture et dans les jardins. En effet, au pays du Soleil levant, on aime beaucoup les bâtiments anciens et patinés arborant des couleurs sombres. Concernant les jardins, ce sont, pour la plupart, des jardins de pierres ou de mousses. Cette simplicité est magnifique et apaisante. Par contre, le Kinkakuji est le symbole par excellence de l’extravagance : depuis qu’il a été reconstruit, les Kyotoites détestent ses dorures trop brillantes et ils n‘aiment plus du tout ce temple. En somme, la beauté simple à travers les petits gestes du quotidien transformés en cérémonies et à travers l’architecture discrète des temples et des jardins m’a beaucoup plu.

Enfin, je tiens à dire que le voyage que j’ai vécu au Japon a été très enrichissant. Il est certain que j’en ai tiré des leçons, mais il reste encore beaucoup de choses à apprendre de la sagesse nippone. J’ai tellement aimé ce pays que j’ai envie d’y retourner un jour.

ありがと ございます!
Merci!

ノエ ミ
Noémie

samedi 12 janvier 2008

Retour à Montréal

Nous sommes de retour au Québec. Prenez notes que d'autres messages seront publiés au cours des prochaines semaines. Et pour l'instant, pour ma part, je me remet du décalage horaire et du choc culturel. Merci à nos lecteurs! Un petit contact avec nos proches, nos amis, fait toujours du bien en voyage.

mercredi 9 janvier 2008

Shinkansen... de retour vers Tôkyô

Miyajima: sanctuaire Itsukushima




Mot du jour...

Noémie

Aujourd’hui, je n’ai pas de mots précis pour décrire ce que j’ai vu au Musée de la Bombe de Hiroshima. Ce musée, qui explique le largage de la première bombe atomique ayant eu lieu le 6 août 1945, est à la fois très intéressant et très émouvant. On peut y voir des artefacts que la bombe-ce qui est étonnant- a épargnés, dont des montres qui se sont arrêtées à 8h15 du matin (heure exacte de l’explosion) , une boîte à lunch et un tricycle. De plus, on y retrouve des vestiges tels des morceaux de toits ou encore une cheminée. Ce qui émeut, c’est le fait de savoir que « Little Boy » (la bombe) est tombée en détruisant un quartier tranquille sur son passage et en faisant un nombre ahurissant de victimes innocentes qui sont mortes sur le coup ou qui ont eu une grave maladie suite aux radiations. Après la catastrophe, les Américains avaient promis que plus jamais il ne se reproduirait une telle chose…

Lors de ma visite, une chanson sur la paix m’est venue à l’esprit. Elle est de Francine Raymond et s’intitule « Pour l’amour qu’il nous reste ». Voici les paroles qui font le plus penser à la catastrophe, qui s’est passée soudainement par une belle journée, et qui a fait que tout un quartier fut dévasté par des radiations qui ont tout incendié sur leur passage :

« Temps,
Dans le lit défait des rivières fatiguées,
Temps,
Dans le ciel muet comme un grand glacier

Quelle chanson,
Quelle saison,
Calmera la pluie sur la terre brûlée

Je ne sais pas,
Le temps seul soufflera
Au-delà des tranchées que l’on creuse en silence,
Le vent se lève comm’ dans un mauvais rêve,
La terre crève et soulève
Des rivières de sang… »

(« Pour l’amour qu’il nous reste », première partie, paroles et musique :Francine Raymond et Christian Péloquin, 1989)


Mot du jour de Marilyne C: The viewfinder clouded with tears.

Hiroshima. Quand on pense à cette ville, certainement, elle nous évoque l'image de la bombe atomique de 1945. Cest par ailleurs un silence de mort qui régnait au musée de la bombe lorsque nous sommes allés le visiter.
Terreur desolation, souffrance, cauchemar. Combien d'autres synonymes s'ajoutent à la liste? A peu pres autant qu'il y a de noms sur celle des victimes de ce carnage, maintenant dans un coffre au parc de la paix.
Le musée nous sensibilise au drame de façon tres émouvante, racontant l'histoire de gens en particuliers qui ont été victime de la bombe de près ou de loin. Il y a, entre autres, celle d'une personne assise sur les marches devant la banque, attendant l'ouverture lorsque la bombe retentit. La victime a dû être désagrégée entièrement, ne laissant derrière elle qu'une grosse tache sombre, telle une ombre sur les marches du perron.
Cest tout aussi horrible lorsqu'il s'agit denfants brûlés vifs ou atteints d'un cancer provoquer par la bombe comme cela a été le cas pour une fillette qui aimait faire de l'origami. Aujourdhui on retrouve de ces oiseaux en papier partout à Hiroshima et ce sont les enfants d'une ecole qui ont fait eriger une statut pour les enfants atteint de maladies reliees au effets de la bombe. Tous les ans, des enfants des écoles des villes voisines de Hiroshima montrent qu'ils se souviennent et veulent préserver la paix en envoyant de ces papiers muticolores en forme d'oiseaux.
Mais ce nest pas la seule histoire, il en existe encore beaucoup d'autres...
Celle qui m'a le plus touchée est celle de Yeshito Matsushige, un homme qui photographiait sur place des scènes de terreur. En fait, il n'a pris qu'une seule photo et à partir de cela, il a écrit un roman. La photo est exposée au musée avec la note ci-dessous:

Immediately after de bombing, I fought with myself for 30 minutes before I could take the first picture. After taking the first, I grew strangely cal and wanted to get closer. I took about ten steps forward and trued to snap another, but the scenes I saw were so gruesome my viewfinder clouded with tears.

" The Viewfinder Clouded With Tears, written by Yeshito Matsushige"


Mirka

Mes profs et mes collègues en lettres et moi sommes allés au Parc de la paix et le musée de la bombe à Hiroshima le 8 janvier.

En voyant les écritaux dans le parc, j'ai su que la bombe d'Hiroshima a été lancée le 6 août 1945 à 8:02. Cette bombe a explosé à 580 m au dessus d'un hôpital, ce qui a entraîné la destruction complète du quartier Sarugaku-cho. Le dôme de la bombe A est la seule bâtisse intacte.

Une petite fille de 2 ans dénommée Sadako Sasaki a été exposée aux radiations de la bombe et elle est morte de leucémie quand elle n'avait que 12 ans. Sa vie s'est arrêtée avant même d'avoir commencé.

La bombe de Nagasaki a été lancée le 8 août 1945 à 11:02.

Il est important de mentionner que plusieurs enfants exposés aux radiations ont entrainé des décès à la naissance, des déficiences intellectuelles et des malformations physiques.

mardi 8 janvier 2008

Hiroshima



Repas du jour à Hiroshima, okonomiyaki


rien pour l'instant

Mot du jour...

Mot du jour de Noémie : théâtre

Ce soir, nous sommes allés au Bunraku National Theatre d’Osaka. Le bunraku consiste en un théâtre de marionnettes dont le répertoire de pièces est très sérieux et très codifié, alors les enfants ne pourraient pas le comprendre. Chaque marionnette prend vie grâce à trois personnes qui la manipulent. Le premier marionnettiste s’occupe de la tête et du bras droit, le deuxième du bras gauche et le dernier, des jambes. Sur le côté droit de la scène, il y a des récitants qui font parler les marionnettes. Pour les accompagner, il y a des joueurs de shamisen (instrument à trois cordes japonais). À chaque acte, de nouveaux récitants et joueurs de shamisen se présentent sur scène. Comme le dit le professeur Tetsuzô Abé dans son traité La poupée, l’âme habillée, la marionnette est comme une «âme habillée», c’est-à-dire que ce n’est qu’un assemblage de pièces de bois auquel on fixe une tête et qu’on recouvre d’un vêtement. Sans le génie des marionnettistes, des récitants et des joueurs de Shamisen, elle ne peut ni bouger ni s’exprimer, donc elle n’est qu’un corps de bois recouvert de tissu.

La pièce à laquelle nous avons assisté raconte l’histoire d’un jeune guerrier japonais nommé Watônai. En se promenant sur une plage avec son épouse, il rencontre une princesse chinoise qui vient d’être déportée parce que la dynastie Ming vient d’être détrônée par les Tartares. Watônai lui promet de faire tout ce qui est en son pouvoir pour chasser les Tartares et pour restituer la dynastie Ming. En Chine, il lui arrive toutes sortes de malheurs et d’aventures : entre autres, il se bat contre un tigre féroce et il voit sa demi-sœur lui annoncer que son mari refuse de collaborer à la destitution de la dynastie Ming. La fin du récit est très triste, mais elle est belle. Enfin, je me suis bien amusée et la pièce m’a beaucoup plu.


Mot du jour de Gabriel : Poupée vivante

Certaines personnes revenaient de chez Tan-Tan Noodle Shop – Christian, François, Noémie, Mirka et moi – et d’autres venaient de se faire photographier en Maïko – les Marilyne. Nous étions dans le métro, direction Bunraku, et Marilyne C. avait encore un peu de maquillage sur le visage. L’expérience du métro restait la même : banc chauffant, somnolence ou encore un peu de stress (trouver son chemin au Japon est quelquefois compliqué). Arrives au théâtre national du Bunraku à Osaka, nous avons enfin rencontré Monsieur Abé. Je dis ‹‹enfin››, car son texte ‹‹La poupée, l’âme habillée›› m’avait particulièrement plu lorsque je l’avais lu la veille : ‹‹On a beau démonter la mécanique de la poupée, le dynamisme de son acte est une germination du vide.›› - Tetsuzô Abé. Ce fut un spectacle sans pareil en occident, en Amérique.

L’histoire de cette pièce, digne des grandes tragédies classiques, était celle de deux femmes se suicidant pour le renouvellement d’une dynastie. Les décors en deux dimensions donnaient pourtant beaucoup de profondeur, de perspective, à la scène. Les poupées s’animaient au son de la voix du récitant et de la guitare à trois cordes, le shamisen. Tous n’ont pas pu savourer ce spectacle, soit puisqu’ils digéraient les nouilles ramen du Tan-Tan, soit par fatigue accumulée. Ces heures de Bunraku, malgré la longueur de l’œuvre, restent tout de même une expérience cristallisée.

Le souper de Monsieur T. :
Le bœuf japonais cuit sur un BBQ coréen est un pur délice pour la bouche; les nombreuses veines de gras donnent l’impression, à Monsieur T., d’une viande littéralement liquide en bouche.


Mot du jour de Marilyne C: Flamboyant

Dire que ce matin était le seul ou nous pouvions dormir un peu... le planning a pourtant vite changé. Pourtant, rien en ne nous invitait à sortir, le ciel était nuageux, le temps, gris, et une fine pluie éclaboussait les fenêtres. Toutefois, Marilyne et moi devions sortir car nous avions un rendez-vous important ce matin, un rendez-vous au coeur même de la tradition japonaise. Nous allions, le temps de prendre des photos, revêtir des kimonos, telles les Maiko, les apprenties Geisha.
C est donc avec ravissement que nous avons vu la journée grise se transformer en couleurs flamboyantes en voyant la variété de kimonos aux couleurs chatoyantes, tous plus beaux les uns que les autres, qui nous attendait au studio.

On a eu droit au rituel complet le maquillage blanc jusque dans le dos, le nombre invraisemblable de couches de tissus à mettre sous le kimono sans oublier le obi, la ceinture dont la couleur ne se marie pas tres bien avec celle du kimono et sans oublier la perruque qui agrementait le tout. C est simple, Marilyne et moi, on ne se reconnaissait plus! Mais le résultat, sans aucun doute, était flamboyant.
Flamboyant, c est aussi la grandeur du sentiment ressentis quand on voit en vrai ce personnage célèbre et incroyable qu'est la Geisha, et plus encore lorsque c'est notre visage qui devient blanc et que c'est nous qui portons l'un de ces kimonos flamboyants!


Mot du jour de Marilyne L: Photo souvenir

C’est en passant devant un magasin de photographie où quelques photos de filles en kimono était affichées que j’ai eu l’idée d’aller me faire photographier. Grâce à Miyako qui a trouvé un centre de photographie –mille fois merci-, j’ai pu, en plus de me faire photographier en kimono, me faire maquiller en Geisha et en apprendre un peu plus sur ce monde mystérieux.

C’est de cette façon que j’ai pu constaté à quel point devenir une geisha –sur le plan physique- était complexe. Il a fallu environ 15-20 minutes pour me maquiller le visage et le cou et au moins le double pour m’habiller. Et encore! Cela ne comprend pas le temps de préparation avant cette séance de photo où j’ai dû revêtir une mince jaquette ni le temps où j’ai dû choisir mon kimono ou le temps qui a fallu pour choisir et me mettre la perruque de geisha.

La première étape de l’habillement était d’abord de revêtir soi-même une jaquette. Le reste de l’habillement se faisait par une employée du centre. Il y a eu tellement d’étape qu’il est un peu difficile de toutes les énumérer ici mais il y avait au moins quatre couches de vêtements à porter avant d’arriver au kimono et ensuite, c’était le obi –la ceinture!


Mot du jour par Mirka: esthetique

Je suis allée à Osaka pour voir le théâtre Bunraku et la pièce debutait à 16 heures. J'ai eu la chance de connaitre Monsieur Abbe et il nous a expliqué le fonctionnement du Bunraku. Peu de temps avant de debut de la pièce, il a eu la générosite de nous donner du thé vert et des sushis qu'on pouvait manger pendant l'entracte. Il y a eu 3 entractes et nous en avons mangé à la deuxième. Heureusement que l histoire a été traduite en francais sinon je n'aurais rien compris de la piéece. Ce qui m'a le plus marquée sont la scéene du suicide et le combat avec le tigre.

lundi 7 janvier 2008

Dans les coulisses du Bunraku


Monsieur Abe nous fait visiter les coulisses du théâtre Bunraku d'Osaka.

Repas du jour chez Tan-Tan et yakiniku



Maïko...




Marilyne et Marilyne... en maïko...

Mot du jour...

Mot du jour de Gabriel : Esthétique

Le thé! Le thé vert japonais. Le thé de la cérémonie du thé… je l’ai bu et mes papilles gustatives ont atteint l’extase immédiatement. Une extase tranquille. Une harmonie des sens… Cependant, avant de savourer ce thé, je regardais le hall d’entrée chez Matsui sensei, notre hôte. Dans un coin, au sol, des fleurs blanches avaient été placées avec précaution sur une planche noire. L’esthétique japonaise, leur souci du détail et de la perfection, était facile à reconnaître; chaque objet avait sa place, aucune trace de désordre…

Enfin, pour en revenir à la cérémonie en tant que telle, il me faut dire qu’il est difficile de reproduire l’atmosphère de celle-ci sans la réduire. Mais essayons brièvement : de l’eau bout et laisse échapper un peu de vapeur. Dix personnes – nous – se trouvent dans la pièce réservée à la cérémonie. Deux d’entre elles sont celles qui nous préparent le thé. La plus âgée, Matsui sensei, entretient la conversation avec ses hôtes et leur offre les bols de thé chaud. Chacun sourit, un peu de gêne peut-être. On boit le thé, deux bols pour plusieurs. Après avoir bu ce fameux liquide vert, une chaleur apaise l’intérieur du corps. C’est réellement un art! On ne peut comparer ce thé avec celui de chez nous. Le rituel qui le précède contribue au plaisir et à la quiétude.

Ensuite, pour parler d’un endroit aussi empreint de divin, je suis allé au temple Byodoin. Ce temple restera sûrement le plus intrigant de tous – une esthétique précieuse! Dans un musée construit pour sa conservation, on peut contempler des sculptures de divinités jouant d’un instrument de musique. – Photographier était interdit, mais j’ai acheté un livre représantant ces divinités. Donc, avis aux curieux, c’est d’un grand intérêt. Je l’amènerai au cégep.

Dernière remarque de Monsieur T. :

Personne ne boit une seconde fois dans le même bol.


Mot du jour de Noémie : Patrimoine

Aujourd’hui, en visitant la ville d’Uji, nous avons découvert trois trésors culturels importants. D’abord, nous avons assisté à une cérémonie du thé. Contrairement à nous qui n’observons des cérémonies rituelles qu’à l’église, les Japonais donnent beaucoup d’importance aux activités quotidiennes, ce qui fait qu’elles deviennent des cérémonies. En fait, le thé est pour eux beaucoup plus important que le Five o’clock tea l’est pour les Britanniques. Cette tradition se perpétue par le biais d’une longue tradition orale qui existe depuis au moins 500 ans. La cérémonie est très sérieuse et très codifiée et pourtant, elle est faite spécialement pour se détendre. Les instruments qui servent à préparer le thé, l’emplacement de la bouilloire, les couleurs des tasses, les arrangements floraux et les gestes du maître de thé varient d’une saison à l’autre. Voici comment la cérémonie se passe : le maître de thé commence par faire asseoir ses invités sur le plancher de tatami et par leur offrir un morceau de gâteau sucré afin qu’ils ne sentent pas trop l’amertume du thé. Ensuite, il met de l’eau bouillante dans un bol et la mélange avec du thé en poudre à l’aide d’un petit fouet. Par la suite, il verse le mélange dans une tasse. Il la soulève et la tourne afin de voir si le thé est correctement préparé. Avant de donner la tasse au premier convive, le maître de thé le salue et le convive salue aussi. Ensuite, celui ou celle qui a reçu la tasse doit boire le thé en trois ou quatre gorgées. À la fin, il (elle) regarde sa tasse comme il faut en observant les dessins, les couleurs et la signature de la personne qui l’a fabriquée avant de la déposer. Les gestes précédents se répètent pour chaque convive. À chaque fois, une nouvelle tasse est utilisée parce qu’une seule personne ne peut boire plus d’une fois dans la même. Une fois que chacun a eu sa première tasse de thé, le maître de thé donne des petits bonbons sucrés à ses invités. Ensuite, il offre d’autre thé à ceux et à celles qui en veulent. À la fin, tout le monde salue le maître de thé pour le remercier.

Ensuite, nous sommes allés visiter le temple Byodoin. Il s’agit d’un monument historique qui a été déclaré comme patrimoine mondial par l’UNESCO. Sur le toit de ce bâtiment sacré, il y a deux grands Phénix (oiseau qui renaît de ses cendres). À côté du temple, il y a un musée dans lequel on préserve les ornements historiques de grande valeur tels que des Phénix d’or qui se trouvaient autrefois sur le toit du temple, des corniches qui, depuis la construction du temple, ont orné le toit, et des statuettes d’or représentant des petits dieux bouddhistes qui jouent de la musique ou qui dansent. Pour introduire l’exposition, il y a un écran sur lequel est projeté un petit documentaire qui montre à quoi le Byodoin ressemblait à l’origine. À l’extérieur, les visiteurs se déplacent sur un petit pont qui passe au-dessus d’un petit lac rempli de carpes.

Enfin, nous avons traversé le Pont rouge et visité un quartier de marchands de thé. Ces deux endroits sont très importants pour les habitants d’Uji, puisque cette ville est réputée à travers tout le Japon pour son excellent thé. Le Pont rouge traverse la rivière Uji (Ujigawa en japonais). Ce cours d’eau est reconnu pour sa grande pureté. Autrefois, les habitants d’Uji allaient y puiser l’eau qui allait leur servir à faire le thé. D’ailleurs, on peut encore voir, sur la balustrade du pont, un anneau qui servait à accrocher les seaux que les gens laissaient descendre dans la rivière. Près de l’Ujigawa, on peut admirer une statue de l’écrivain Murasaki Shikibu. Elle a écrit l’épopée fondatrice de la littérature japonaise : Le Dit de Genji. Dans le quartier des marchands de thé, on retrouve des boutiques où le thé est moulu sur place. Aussi, on y vend du thé vert moulu de différentes façons. On peut même trouver des mélanges qui servent à faire du thé froid, décoction très populaire au Japon. Sur les comptoirs, il y a aussi les petits bonbons sucrés qui servent lors des cérémonies du thé. Bref, Uji est une ville magnifique qui renferme de nombreux trésors patrimoniaux que j’ai trouvé intéressants à découvrir.


Mot du jour de Marilyne L: Cérémonie

Aujourd’hui, nous avons assisté à une cérémonie du thé. Nous sommes d’abord entrés dans une petite pièce recouverte de tatamis où un « trou » avec une chaudière d’eau chaude était placé au milieu de la salle. Dans un coin, il y avait quelques décorations qui, tout dépendant de la saison ou des événements, changent. Pour nous, c’était des décorations assez simples. Il s’agissait en fait d’une branche souple comme on en retrouve beaucoup au Japon dans ce temps-ci de l’année.

Nous sommes donc entrer un après l’autre dans la salle pour nous asseoir autour du trou. Une femme en kimono est entrée à notre suite avec son assistante et la cérémonie du thé a débutée. C’était très protocolaire car aucun geste n’était superflu; tout était calculé et fait avec précision.

L’assistante faisait le thé de chacun à tour de rôle et nous devions le boire en quelques gorgées. Le goût était plutôt prononcé et c’était très chaud. Après avoir vider le bol, nous pouvions contempler la poterie de notre tasse et la passer à nos voisins s’ils voulaient la voir. La cérémonie a duré environ une heure et c’était très plaisant.


Mot du jour par Mirka: journée à Uji

Aujourd hui, nous sommes allés à la cérémonie du thé dans l'avant-midi. Il y avait un tatamis et au milieu de la pièce, il y avait un immense chaudron noir. L'élève de notre hotesse remplissait notre tasse d'eau chaude et de thé vert d une manière toute delicate et semblait craintive de deplaire à son enseignante et de commetre une maladresse. Notre hôtesse avait un kimono poupre.

La pièce où a eu lieu la cérémonie du thé était plutôt petite. Le parfum du thé se rendait à nos narines. Prenez note que la cérémonie du thé est une coutume japonaise qui se transmet de génération en génération par voie orale et que ça se pratique a toutes les saisons. Cependant, les gestes, les instruments ainsi que la couleur des tasses ne sont pas les mêmes.

Ensuite, nous sommes allés au temple Byodoin et Ujigawa, ces temples sont déclarés patrimoine de l'UNESCO. Quand nous avons franchi l'entrée du temple de Byodoin, j'ai pu voir deux banderoles bleues royales avec un motif blanc et quand nous sommes entrés dans le musee de Byodoin, j'ai vu les petits dieux musiciens, des pheonix en or et il y a eu un petit documentaire sur la construction du temple à son origine.


Mot du jour de Marilyne C: Goût amer…


Il y a le thé que l’on boit par chez nous et il y a le thé japonais. Quand on est habitué à l’un des deux, l’autre, forcément, nous laisse un goût amer…
Aujourd’hui, nous avons assisté à la cérémonie du thé, une cérémonie exclusivement japonaise à laquelle nous avons été honoré de prendre part. Il est vraiment enrichissant de participer à ce type d’événements qui sont pour nous bien particuliers. Déjà, le thé n’est pas la boisson préférée des Québécois –et surtout pas la mienne- alors le thé japonais même le plus réputé, celui qui se trouve partout, même dans la crème glacée et les bonbons, le thé vert avait vraiment un goût amer.
Quand on est pas particulièrement friand de cette boisson, boire pour la première fois du thé vert du Japon, c’est comme la première fois qu’une enfant goûte au café : c’est amer et ça provoque une grimace (qu’on a toutefois pris soin de dissimuler).
Pendant la cérémonie qui était vraiment une expérience extraordinaire, j’ai réalisé qu’il nous restait encore que quelques jours de voyage et que peut-être que le thé n’était pas le véritable objet qui me laissait un goût amer…

dimanche 6 janvier 2008

avec Murasaki Shikibu, auteur dupremier roman de l'histoire: le Dit de Genji

Byodoin



La cérémonie du thé

Notre hôtel à Kyoto

Mot du jour...

Mot du jour de Noémie : Splendeur

Ce matin, nous nous sommes promenés dans la ville de Nara, première capitale du Japon. Nous y avons visité le temple Todai-ji. Il s’agit de la plus grosse structure de bois au monde. À l’intérieur, nous avons admiré le Daïbutsu (grande statue de Bouddha) entouré de gigantesques pétales de lotus. Du haut de ses 14,98 mètres, cette statue de bronze doré est très impressionnante. Autour du Daïbutsu, il y a plusieurs statues de divinités, dont la grande déesse Kokûzo-bosatsu qui trône, bienveillante, à sa gauche. Il y a même des reproductions miniatures du Todaiji et du Daïbutsu qui sont remarquables! En sortant du temple, on peut toucher à une grande statue de bois qui représente Pindola, un disciple du Bouddha. Il sourit et il a de grosses pommettes. Pour sa protection, il porte un petit manteau rouge et un bonnet de même couleur. Enfin, le jardin situé au centre du terrain du temple est très spécial. En effet, en s’y promenant, on peut nourrir et caresser des petits chevreuils, lesquels sont l’emblème de la ville de Nara. En résumé, cette visite a été pour moi une grande source d’admiration!


Mot du jour par Mirka : surprise

Moi ainsi que mes professeurs et mes collègues sommes allées à Nara qui était la première capitale du Japon. Il devait être midi quand nous sommes arrivés là-bas.

Quand nous nous dirigions vers le temple Todaiji en traversant un parc, j’ai pu photographier des chevreuils ainsi que les bébés chevreuils, un gros carré d’asphalte avec des roches qui sont placées de manière uniforme. Après, nous sommes allés à la billetterie.

J’ai vu le temple de Todaiji et laissez-moi vous dire qu’il est colossal, mes chers amis. C’est le plus gros temple que j’ai vu de ma vie. Il a été classé comme la plus grosse structure de bois au monde. C’est un temple bouddhiste.

Dans ce temple, j’ai vu des bougies allumées, les gens qui lançaient des pièces de monnaie et faire une prière, des bouquets de fleurs, une sculpture de fleur de lys, deux escaliers, la statue de Kômakuten qui est le gardien du temple et qui sert à chasser les mauvais esprits. J’ai vu diverses maquettes du temple. Certaines étaient allumées, d’autres non. J’ai aussi aperçu la statue de Pindola, un des disciples de Bouddha. Cette statue est faite en cuivre et son habit est rouge. J’ai aussi pris la photo de la peinture du temple.
Après la visite du temple, j’ai mangé des brochettes de poulet avec de la sauce sucrée. Quel délice!!!

En ce moment, je suis dans un café dans la ville de Nara. Les couleurs des murs sont blancs et bleu clair. Il y a un morceau de musique composé par Jean-Sébastien Bach.


Mot du jour de Gabriel : Bouddhisme

Samedi, je suis arrivé à Nara, vers midi, heure du Japon ( il était dix heures du soir et vous étiez Vendredi, au Québec). Je marchais – la marche est toujours omniprésente – sur une rue au sol dallé – et combien artistique en comparaison du sol de béton occidental –, au sortir de l’unique station de train JR de Nara – très pratique puisque nos passes de train sont admissibles (et donc nous ne payons pas directement). Je remarquais, après avoir bu une boisson énergétique semblable au Red Bull de chez nous, une vieille dame japonaise flatter un chien – ils aiment beaucoup ces canins les Japonais – , devant son kiosque de vente de chaussures. Son visage était cerné et crevassé par la vieillesse, toutefois incommensurablement serein; la sérénité et la joie du Japon ne se mesure pas. La présence du chien lui dessinait, à la vieille femme, un sourire authentique.

Plus loin, un instant plus tard, je découvrais, dans un parc où des phaons se promènent en toute liberté, une pagode immense : cinq toits s’élèvent vers le ciel; au sommet, une antenne dont le pinacle est sphérique, fait appel à l’éternité. Les toits sont ce qu’il y a de plus oriental – à mon humble avis; lorsque les arrêtes arrivent près d’un coin, elles se courbent légèrement vers le ciel.

À la suite de cette vision, je me dirigeai vers un autre endroit, plus grandiose – selon moi: le temple de Todaiji. Celui-ci conserve en sa panse énorme le plus grand Bouddha de bois sculpté au monde. Sa structure extérieure, au pavillon central, est composée de toits semblables à ceux de la Pagode, précédemment décrite. De plus, deux allées voûtées viennent de chaque côté et s’élancent vers le haut, tout prêt des murs du pavillon. À l’intérieur, le Bouddha se tient dans une position dont je ne connais pas exactement la signification; sa main droite, à l’horizontal, semble nous accueillir, tandis que la main gauche, à la verticale, paraît nous stopper ou nous saluer. Ses yeux nous regardent, mais contemplent aussi l’ailleurs. Il est évident, à celui qui reste pendant un certain temps dans le parfum d’encens à regarder cette sculpture, que se dégage un profond respect spirituel de cette position.

À l’heure actuel, j’écris dans un café non loin de l’immense Bouddha. Les élèves travaillent et les enseignants lisent et somnolent. Une musique classique se fait entendre. Une petite théière remplie d’eau en ébullition humidifie la place. Des motifs d’oiseau au ventre troué me font rêver… une autre belle journée d’accomplie, de vécu entièrement.

Dernière allusion de Monsieur T. :

Les gardiens du temple
Surveillaient Monsieur T.
Aux portes d’entrée
Ne pas choquer Bouddha
Les gardiens semblent méchants


Mot du jour de Marilyne C : Inspiration

Lire Aki Shimazaki, l’auteure que l’on étudie dans le cadre du programme est encore plus enrichissant puisqu’on se trouve dans ce pays qui est au cœur de l’histoire de ses romans. Le Japon, c’est inspirant non seulement pour lire mais aussi pour écrire.
Se trouver dans un petit café au style un peu finlandais, à la décoration relaxante, c’est un excellent moyen pour écrire. Tout est raffiné : la vaisselle, la manière dont on sert le thé. Il n’y a pas de bruit, seulement de la musique inspirante. Il y règne un calme et une délicatesse introuvable ailleurs.
Un périple, une journée, ou encore un café comme cela, c’est inspirant non seulement pour produire de l’art mais aussi pour s’approfondir dans l’amitié qui se solidifie pendant un voyage. Une amie avec qui l’on développe encore plus affinités grâce au voyage de groupe et aux paysages qui nous inspirent une sérénité nouvelle. Une amie qui, en plus de porter le même nom que moi se trouve à être quelqu’un qui me ressemble dans sa façon d’être : on a des passions similaires et des rêves semblables.
L’inspiration du moment, c’est souligner l’anniversaire de cette amie ces temps-ci loin de chez elle, loin de sa famille et lui souhaiter tout ce qu’elle désire, un voyage rempli de plaisirs et de merveilleux souvenirs.


Mot du jour de Marilyne L. : immensité

On m’avait prévenu que le temple de Todai-ji était immense mais jamais je n’aurais pu imaginé une structure de bois aussi vieille et aussi imposante que celle-là. Son immensité est encore plus accrue car le temple est surélevé et on doit monter une dizaine de hautes marches pour y entrer. Les murs qui l’entourent et s’y rattachent remontent légèrement et rajoute à cet effet optique.

Mais l’imposante taille du bâtiment n’est pas qu’illusion. En y entrant, nous sommes accueilli par un gigantesque bouddha. Sa présente est saisissante et laisse sur le visiteur une impression de respect.

Ensuite nous sommes allés dans un sympathique petit café pour nous avancer dans notre travail. La musique –Bach, Sarah Brightman, Sakamoto- invitait à la relaxation et à la méditation. La décoration était de style champêtre et rappelait un peu la Finlande.

samedi 5 janvier 2008

Les apprentis écrivains au travail à Nara...

Repas du jour: unagi (anguille) et cornet au thé vert



Temple Todai-ji et pagode à Nara





Mot du jour...

Mot du jour de Marilyne C : Soleil

Nouveau programme pour la journée. Il faisait trop beau, on devait aller visiter le temple Ginkakuji. Alors que la météo annonçait de la pluie, le soleil était resplendissant. Au lieu d’aller à Nara, nous sommes allés visiter le temple d’argent (Ginkakuji) qui était rayonnant sous la lumière du jour.
Le soleil nous a accompagné pendant notre voyage au cœur de Kyoto, ainsi que l’âme de Tanizaki, un grand écrivain à qui l’on a rendu visite au cimetière. Lui qui a écrit « L’éloge de l’ombre » s’est vu mis en lumière sous les rayons brillants, lui qui est sous terre, au cœur du pays du soleil levant.
Le chemin des philosophes a aussi été grandement inspirant pour nous, apprentis écrivains qui se laissent chaque jour imprégnés par tout ce que l’on peut voir et sentir. Et le soleil réchauffant en faisait aussi partie.
Pendant le trajet, le ciel s’est un peu assombrit et une fine pluie douce et légère s’est mise à tomber. Toutefois, le soleil n’a jamais cessé d’être : l’air était frais, la lumière moins luminescente, le climat était propice pour un arc-en-ciel.
Épuisés, des images plein la tête, c’est lorsque le soleil nous a quitté que notre journée s’est terminée. Soleil, c’est bien cela mon mot de la journée.


Mot du jour de Noémie : Longue promenade

Aujourd’hui, en nous promenant, nous avons vu quatre endroits historiques de Kyoto : la tombe de l’écrivain Tanizaki (écrivain du XXe siècle), le chemin de la Philosophie, le temple Ginkakuji (Pavillon d’argent) et le temple Kiyomizudera (Pavillon de l’eau pure). En premier lieu, le cimetière bouddhiste où est enterré Tanizaki fait partie du temple Honen-Ji et il est situé à flanc de colline. Aussi, il est entouré d’une forêt. De plus, les tombes sont spéciales parce que lorsqu’on s’en fait préparer une, on a le choix d’y faire mettre une ou deux pierres. En ce qui concerne les inscriptions, c’est le moine rattaché au temple qui choisit ce qui sera écrit selon la somme d’argent que la famille du défunt lui donne pour faire cela.

En second lieu, le chemin de la Philosophie, sentier pédestre très important de Kyoto, longe un canal qui serpente au cœur d’un quartier cossu. Ce chemin est très étroit, mais il est très beau et j’ai aimé m’y promener. En troisième lieu, le temple Ginkakuji ressemble un peu au Kinkakuji parce qu’il a été construit peu après. En effet, les Kyotoïtes, après avoir vu s’ériger un Pavillon d’or, voulaient un Pavillon d’argent. La construction du temple a eu lieu, mais il n’a jamais été recouvert d’argent. Autour de ce bâtiment sacré, il y a un impressionnant jardin de mousses et d’arbres. On peut aussi traverser un petit ruisseau dans lequel nagent des carpes. Au cœur du terrain, il y a un jardin zen disposé en rayures avec, en son centre, une pierre en forme de cône sans sommet.

En dernier lieu, le temple Kiyomizudera, importante construction sur pilotis érigée à flanc de montagne, a été, l’été dernier, en nomination parmi les futures nouvelles merveilles du monde. C’est un temple et pourtant, les moulures et le dessous des toits sont orange, couleur propre aux sanctuaires shinto. Derrière la pagode, il y a un sentier escarpé qui mène à un belvédère. Nous l’avons escaladé et, au sommet, nous avons vu la ville de Kyoto s’étendre dans toute son immensité sous nos yeux au soleil couchant. En somme, ç’a été une journée de promenade très agréable!


Mot du jour de Gabriel : Minutie

Le soleil était levé depuis un certain temps – la lumière bien répartie dans l’espace m’en donnait la preuve. Je me dirigeais vers le Ginkakuji, temple zen, en passant par des rues étroites. Comme à l’habitude, je fumais une cigarette au passage. Après un déjeuner (sandwich aux œufs – mmh!) et un combien délicieux café, je fis une dernière petite marche pour arriver au temple. Mais quel temple!

À l’entrée, on pouvait voir des formes /(des diagonales) faites dans du sable. En continuant sur le chemin zigzaguant entre ces œuvres d’art naturelles, on arrivait dans un paysage plus végétal – et une flore inspirant l’éternité. Du chemin, on contemplait les arbres enracinés dans le sol tapissé de mousse. Le nombre de tons de vert composant ce paysage aurait certainement plu à un impressionniste. En se penchant, on observait que la mousse avait été méticuleusement coupée à la serpe. Justement, en relevant le regard, je vis un homme au travail; il balayait avec précaution les petites épines orangées dérangeant la tranquillité de cette verdure homogène. En sortant, je pensai : comment l’homme a-t-il fait pour maîtriser la nature de telle sorte qu’elle paraisse si surnaturelle, si surréelle?

Autres contemplations de Monsieur T. :

Monsieur T. marche
Sur le chemin de la philosophie
Il pense au Tao
Tout en sachant que c’est chinois
Il regarde
La tombe de Tanizaki
En ne l’ayant pas lu
Monsieur T. se parfume
À l’encens au temple Kiyomizudera


Mot du jour par Mirka : déplacement

Aujourd’hui, nous sommes partis environ vers dix heures de l’avant midi. Après avoir descendu du train, nous sommes allés dans un petit café. Moi, j’ai mangé une rôtie à la cannelle et j’ai pris un café au lait. J’ai pu apercevoir des serveurs avec un smoking comme dans les cabarets d’autrefois.

Après le restaurant, nous sommes allés au temple Ginkakuji. Ce temple a été construit peu de temps après le Kinkakuji ( le pavillon d’or). Prenez note que Kin veut dire or et que Gin veut dire argent. J’ai vu divers temples en bois, un cône gris coupé vers le haut, un carré de pierres avec du sable, des petites plantations diverses et j’en passe.

Nous avons visité la tombe de Tanizaki, un écrivain japonais né dans les années 1800 et il est mort dans les années 60. Il a écrit :

- Les Confessions impudiques
- Quatre Sœurs
- Un amour insensé

Veuillez prendre note que cette tombe fait partie du temple Honen-ji.

Après tout cela, nous sommes allés sur le chemin de la philosophie. C’était un petit chemin de pierres à côté d’une rivière.

Vers 16 :30, nous sommes allés au temple Kiyomizudera. La pagode principale est blanche avec les bordures orange et les deux côtés de l’entrée sont verts. Le temple était blanc, le toit du temple est noir et nous devions nous laver les mains avant d’entrer. J’ai pu voir de loin la tour de Kyoto alors que nous étions dans les sentiers, la statue de Bouddha faite en cuivre, des calligraphies japonaises et j’ai eu la chance de voir le coucher du soleil.

Mot du jour de Marilyne L: promenade

Le chemin des philosophes, c’est un magnifique chemin sur le bord du canal. Des arbres, des cerisiers pour être pour être plus précise, bordent la route et donnent aux lieux une ambiance calme et zen. L’odeur au printemps doit être bonne. Les gens y viennent que pour s’y promener. L’endroit est tellement beau et apaisant d’abord! Les arbres tombent au dessus de la promenade. Un chemin de dalle carré nous permet de marcher très près du bord du canal où, si on a de la chance, on peut voir quelques carpes nager.

Juste avant de marcher sur le Chemin des Philosophes, nous avons visité le cimetière du temple Honen-ji où nous avons pu admirer la tombe du célèbre auteur japonais Tanizaki. L’endroit encore une fois était magique. Le lieu était entouré d’arbres gigantesques et le cimetière était étalé sur plusieurs étages. On devait monter parfois de courts escaliers, ce qui créait des murs et donnait l’impression d’intimité. Dans le silence de cet endroit où plusieurs oiseaux chantaient, on respirait bien. C’était comme une bulle intemporelle et devant la tombe de Tanisaki –auteur que je me promets de lire dès mon retour- il y avait une agréable sensation de bien-être. J’aurais voulu y rester plus longtemps.

Mot du jour de Marilyne C: surprenant

Présentement nous sommes dans un café, tous les cinq attablés devant nos cahiers. Les professeurs nous ont laissé seul, avec une nouvelle liberté d’écriture. Mon mot du jour : surprenant.
Surprenant, la ville que l’on a visitée : Shigaraki, le village des potiers. Un coin perdu et vraisemblablement désert mais qui, tout naturellement, a son charme.
Surprenant, la quantité et la beauté des différentes poteries qu’on a pu admirer.
Surprenant, la passion de François Poisson pour la poterie.
Surprenant, la première boutique où l’on est entré. La porte était déverrouillée, la clé dans la serrure, mais il n’y avait personne pour nous accueillir.
Surprenant, la gentillesse d’un potier lorsque atterrit dans sa petite banlieue un groupe de touristes occidentaux. Le sympathique bonhomme nous a invité à prendre un thé, nous a laissé modeler de l’argile comme de vrais potiers et nous a même permis de garder notre structure en cadeau. Il nous a aussi fait la conversation, malgré la barrière de la langue.
Surprenant, le Japon tout entier puisqu’au fond, on ne sait jamais ce qui nous attend.

vendredi 4 janvier 2008

Mot du jour de Noémie: trésor national

Shigaraki est une municipalité de campagne très particulière. En effet, elle abrite une population de potiers! Ceux-ci maîtrisent et perpétuent leur art depuis des siècles. La technique unique au monde qu’ils pratiquent a fait en sorte que certains potiers ont été consacrés trésors nationaux. De plus, le magnifique argile dont ils se servent se trouve près du village. Avec cette terre, ils confectionnent les plus belles poteries du Japon. Les potiers sont si habiles qu’ils peuvent faire de grosses statues et même une table et des tabourets. En plus des boutiques et des ateliers, on peut voir des fours à poteries traditionnels (gros fours en terre). Durant notre journée, nous avons rencontré un potier très sympathique qui nous a reçus dans sa boutique. Il nous a offert du thé. En plus, il nous a donné de l’argile afin que nous fassions des poteries que nous rapporterons à la maison. En somme, je me suis bien amusée à Shigaraki.

Kyoto: chemin de la philosophie

Mot du jour de Gabriel: diversité des lieux

Remémoration d’une marche en solitaire. – En me promenant dans Kyoto pendant que mes compagnons étaient au village potier, passant par Pontacho, rue où l’on peut croiser des Geishas, j’ai découvert un peu plus en profondeur la ville de Kyoto.
Ce jour-là, le sixième de notre aventure au Japon, je me suis particulièrement attardé au parc aux abords du Palais impérial de Kyoto. De l’extérieur, l’endroit semblait inaccessible; des murs de briques surplombés par une masse d’arbres importante lui donnait un air de château fort. Pourtant, en entrant, je me suis rendu compte que ce parc était magnifique, et qu’il ne devait surtout pas être interdit aux visiteurs – justement il ne l’était pas. Parmi les nombreuses portes permettant d’entrer, situées tout autour du grand parc, je décidai de passer par celle qui me semblait être la porte principale. Le panorama était titanesque, mes chers lecteurs : d’immenses allées, constituées de petites pierres, bifurquaient dans les deux directions, en l’occurrence à gauche et à droite. Je pris la droite et je fis un arrêt sur un banc, sous un arbre splendide, pour lire La course au mouton sauvage – roman que j’ai acheté dans un Muji (magasin à rayons où l’on vend de tout) – d’Haruki Murakami (auteur japonais reconnu internationalement). Je me trouvai soudain dans un arrondissement de Tokyo, lieu de l’action du roman.

De retour à notre hôtel, les autres me racontèrent tout ce qu’il avait vu durant la journée; ils ressemblaient à des enfants qui viennent tout juste de revenir du parc d’amusement; ils ont fait de la poterie avec un potier japonais. À ce moment, quand l’on compare nos deux journées, on prend conscience que le Japon est un pays riche en tant que lieu où l’on peut vivre des expérience très diversifiées.

Sur la tombe de Tanizaki



Nous nous sommes rendus sur la tombe de Junichiro Tanizaki, grand écrivain japonais, auteur notamment de Quatre soeurs, Confession impudique, Un amour insensé.

les apprentis écrivains au travail...



au café... et dans les machines à photos

Mot du jour de Mirka: poterie

Mot du jour: poterie

Hier, nous sommes allés au village de Shigaraki pour voir de la poterie. Nous sommes partis de Kyoto et nous avons pris le train de onze heures. Nous sommes arrivés à Shigaraki environ vers treize heures et demi. Nous nous sommes promenés et c'était un village plutôt désert. Il y avait des scupltures de toute sorte dont un gros ours noir avec le ventre blanc qui mesure environ 4 mètres et demi.

Après vu le gros ours en statue qui était situé à l'entrée de la gare, nous sommes allés manger du soba dans un restaurant tout près. Dans ce fameux soba, il y avait du daïcon (navet), des nouilles, un oeuf cru et des légumes. Dans ce restaurant, il y avait différentes sections oû l'on pouvait trouver des tables basses, des tatamis et des coussins. Quand j'ai photographié la devanture du restaurant, j'ai pu voir des arbres feuillus de chaque côté, l'auvent noir ainsi que le mur blanc un peu plus haut.

Après le dîner, nous avons marché et nous avons trouvé un magasin de poterie, mais il n'y avait personne. La porte était ouverte et la clé était dans la porte. La question à se poser est: Que se passe-t-il? Oû est le propriétaire? Il y avait des assiettes, des tasses, des vases et le meilleur de tout, une poterie en forme de mouchoir. De plus, le propriétaire a eu la gentillesse de nous servir du thé vert ainsi que de l'argile afin que nous fassions de la poterie. J'espère que vous aurez la chance de nous voir sur la vidéo qui est sur ce blog.

Mot du jour de Marilyne L: cordialité

Après trois transferts de train à partir de la gare centrale de Kyoto, nous sommes enfin arrives à Shigaraki, un petit village de poterie très connu des potiers. En sortant de la gare, c’est désert; il n’y a personne dans les rues et aucun son n’est perceptible. Nous sommes le 3 janvier, dernier jour férié pour les Japonais. Nous espérons trouver au moins un magasin d’ouvert après avoir manger du soba (plat fait de nouilles, de légumes japonais et d’un œuf cru).

En nous promenant dans le village, nous découvrons un magasin qui semble ouvert –malgré le fait qu’il n’y ait personne à l’intérieur! Après avoir demandé des informations à un inconnu, celui-ci appelle le propriétaire et nous achetons quelques poteries.

Dans le magasin adjacent, nous faisons la connaissance d’un gentil petit homme qui nous invite à nous asseoir et à prendre le thé en sa compagnie. Malgré la barrière de la langue, nous passons un agréable moment. Il est difficile de communiquer notre désir de voir son atelier, mais nous finissons tout de même par nous faire comprendre. François s’y rend et revient les mains chargées d’argile. L’homme nous montre alors une technique de poterie qu’on appelle le colombin et nous invite à l’imiter. À la fin, l’homme nous offre une boîte pour nous permettre d’apporter notre poterie chez nous. Nous repartons également chacun avec une petite grenouille que l’homme nous a chaleureusement donné.

Pachinko

Kiyomizudera



Ginkakuji, le temple d'argent



jeudi 3 janvier 2008

Dans le train, vers Shigaraki

MOT DU JOUR: FESTIVITÉS

MOT DU JOUR : FESTIVITÉS

Noémie
Au Japon, le Jour de l’an se célèbre en grande pompe. En effet, le 31 décembre au soir, la tradition veut que les habitants du pays du Soleil levant se rendent à un sanctuaire Shintô afin de prier les dieux pour demander une belle année. Le chemin menant au sanctuaire est bordé de kiosques où on peut se procurer des mets typiquement japonais tels que des karâge (poulet frit) ou des takoyaki (genre de dumpling farci aux légumes et à la chair de pieuvre), des bonbons, des ballons ou encore des fleurs. De plus, les prêtres allument un immense feu de joie qu’ils nourrissent périodiquement de bouts de branches. Jusqu’à minuit, les portes demeurent fermées. À son ouverture, on accueille la nouvelle année par des applaudissements. Aussi, un prêtre fait sonner la cloche 108 fois, qui correspondent aux 108 désirs auxquels il faut résister selon la religion bouddhiste. Après l’ouverture des portes, les gens pénètrent dans le sanctuaire et prient. La prière se fait comme suit : la personne se tient debout devant un petit autel, lance une pièce de monnaie dans un puit à souhaits situé au pied de l’autel, sonne une petite cloche, s’incline deux fois et frappe deux fois les mains avant de les joindre et se recueille.

Le premier janvier au matin, les festivités continuent : les kiosques sont toujours ouverts, on continue de prier et en plus, on boit le sake (alcool de riz) nouveau. Ce sake est laiteux et opaque en plus de ne pas contenir d’alcool. Les fêtes du nouvel an sont également une occasion pour se vêtir de son plus beau kimono. Enfin, le congé du jour de l’an dure plusieurs jours.

Marilyne L
Le soir du 31 décembre, nous sommes allé au sanctuaire Shimogamo à Kyoto. Sur le chemin qui mène vers l’entrée principale, plusieurs petits kiosques bordent la rue et donnent une ambiance de foire. Dans la plupart de ces kiosques, il est possible d’acheter de la nourriture. On y retrouve, entre autres, des karâge. Ce sont des petites boules de poulet frit qu’on peut saupoudrer d’un mélange de poivre et de sel et qui sont embrochés d’une tige de bois qui sert d’ustensile pour les manger. Il est possible également de se procurer d’autres mets typiquement japonais comme des toyoki ou des espèces de cornet de crêpes garnis de crème fouettes, sirop de chocolat ou caramel et/ou fruits comme bananes ou fraises. Grâce à tous ces mets, la rue est remplie de parfums alléchants où beaucoup de monde défile. Ces kiosques sont restés présents sur les rues jusqu’au deux janvier.
À minuit, le 31 décembre, les portes du temple se sont ouvertes et nous avons pu pénétré le lieu. La tradition japonaise veut que l’on jette un peu d’argent dans une caisse, qu’on tape deux fois des mains avant de faire une courte prière résumant nos vœux pour la prochaine année. On finit le petit rituel en sonnant une cloche.
Durant cette période, il est possible de voir plusieurs japonais se promener en kimono traditionnel avec les sandales de bois et les chaussettes à deux doigts. Ces habits sont habituellement très colorés pour les femmes et c’est très joli! Il est difficile de ne pas les regarder et de les envier!

Marilyne C
Imaginez-vous un pays étranger aux coutumes trèes différentes des vôtres. Imaginez-vous votre premier voyage, loin de votre famille et de vos amis. La veille du jour de l’an. Les festivités que vous connaissez pourtant bien deviennent une nouveauté. Pour célébrer la nouvelle année vous vous rendez au sanctuaire Shimogamo et vous n’êtes pas les seuls, devant ce bâtiment imposant. Une foule surexcitée, c’est avec peine que vous réussissez à vous faire un chemin. La nuit est noire, mais elle est illuminée de mille feux. Vous ne pouvez pas penser, seulement sourire et vous amuser. Minuit sonne, tout le monde crie et se rue sur les portes du sanctuaire qui s’ouvrent. Ça se bouscule, c’est la cohue.

La foule, la bouffe, les lumières, le bruit, on pourrait croire que, ayant célébré le jour de l’an de la même façon, c’est partout pareil, Au Japon, c’est à la fois semblable et différent du Québec. Bien sûr, la tradition n’est pas la même, mais c’est la même euphorie.

Dans tous les cas, s’il y a une chose de semblable, c’est appréhension ressentie avant de rencontrer une famille chez qui on est invité. Et pourtant, cette année, ce fut une soirée mémorable. Les Komai nous ont accueillis avec un repas impérial, une ambiance conviviale : ils ont été des hôtes parfaits. Même si nos familles sont loin, fêter c’est, d’une certaine façon, se sentir chez soi, peu importe où l’on est.

Mirka
Nous sommes arrivés au sanctuaire Shimogamo en taxi. C’était achalandé. Nous avons aperçu divers kiosques de nourriture, tout en circulant vers la porte principale. Quand minuit est arrivé, tous se souhaitaient la bonne année. Ensuite, tous se précipitaient vers le lieu de prière. La prière consiste à lancer de la monnaie dans un récipient, à faire sonner une cloche, à taper des mains et prier.

Nous sommes allés au sanctuaire Fushimiinari. La foule se multipliait, sur l’allée menant à la porte principale. Des kiosques de nourriture, comme dans une foire, nous guidaient. Nous avons franchi le portail orange, bordé de statuettes de chiens. Nous nous sommes promenés dans les jardins du sanctuaire, nous avons vu des tori orange par millier durant l’excursion. Sur les belvédères, nous prenions des photos du coucher de soleil sur Kyoto. Nous avons dû rebrousser chemin, car nous étions attendus pour le souper dans une famille japonaise.

Nous sommes arrivés chez les beaux-parents de Christian. La politesse est une règle importante des relations ici; s,incliner en saluant, enlever ses chaussures avant d’entrer dans la chambre avec tatami. Nous avons eu l’occasion de goûter à du saké, de manger de la fondue japonaise (sakiyaki), de déguster du thé vert de Uji. Nos hôtes nous ont offert des foulards en guise de remerciements.

Repas du jour

Tempura soba: crevette et légumes en tempura sur lit de nouilles soba. Mangé dans un restaurant à Shigaraki.

Shigaraki, ville de potiers

mardi 1 janvier 2008

Fushimiinari, sanctuaire shinto






Repas du jour de l'an


sukiyaki: repas traditionnel japonais: boeuf mince sucré cuit que l'on trempe dans un oeuf battu cru avant de se le mettre en bouche

Bonne année