jeudi 3 janvier 2008

MOT DU JOUR: FESTIVITÉS

MOT DU JOUR : FESTIVITÉS

Noémie
Au Japon, le Jour de l’an se célèbre en grande pompe. En effet, le 31 décembre au soir, la tradition veut que les habitants du pays du Soleil levant se rendent à un sanctuaire Shintô afin de prier les dieux pour demander une belle année. Le chemin menant au sanctuaire est bordé de kiosques où on peut se procurer des mets typiquement japonais tels que des karâge (poulet frit) ou des takoyaki (genre de dumpling farci aux légumes et à la chair de pieuvre), des bonbons, des ballons ou encore des fleurs. De plus, les prêtres allument un immense feu de joie qu’ils nourrissent périodiquement de bouts de branches. Jusqu’à minuit, les portes demeurent fermées. À son ouverture, on accueille la nouvelle année par des applaudissements. Aussi, un prêtre fait sonner la cloche 108 fois, qui correspondent aux 108 désirs auxquels il faut résister selon la religion bouddhiste. Après l’ouverture des portes, les gens pénètrent dans le sanctuaire et prient. La prière se fait comme suit : la personne se tient debout devant un petit autel, lance une pièce de monnaie dans un puit à souhaits situé au pied de l’autel, sonne une petite cloche, s’incline deux fois et frappe deux fois les mains avant de les joindre et se recueille.

Le premier janvier au matin, les festivités continuent : les kiosques sont toujours ouverts, on continue de prier et en plus, on boit le sake (alcool de riz) nouveau. Ce sake est laiteux et opaque en plus de ne pas contenir d’alcool. Les fêtes du nouvel an sont également une occasion pour se vêtir de son plus beau kimono. Enfin, le congé du jour de l’an dure plusieurs jours.

Marilyne L
Le soir du 31 décembre, nous sommes allé au sanctuaire Shimogamo à Kyoto. Sur le chemin qui mène vers l’entrée principale, plusieurs petits kiosques bordent la rue et donnent une ambiance de foire. Dans la plupart de ces kiosques, il est possible d’acheter de la nourriture. On y retrouve, entre autres, des karâge. Ce sont des petites boules de poulet frit qu’on peut saupoudrer d’un mélange de poivre et de sel et qui sont embrochés d’une tige de bois qui sert d’ustensile pour les manger. Il est possible également de se procurer d’autres mets typiquement japonais comme des toyoki ou des espèces de cornet de crêpes garnis de crème fouettes, sirop de chocolat ou caramel et/ou fruits comme bananes ou fraises. Grâce à tous ces mets, la rue est remplie de parfums alléchants où beaucoup de monde défile. Ces kiosques sont restés présents sur les rues jusqu’au deux janvier.
À minuit, le 31 décembre, les portes du temple se sont ouvertes et nous avons pu pénétré le lieu. La tradition japonaise veut que l’on jette un peu d’argent dans une caisse, qu’on tape deux fois des mains avant de faire une courte prière résumant nos vœux pour la prochaine année. On finit le petit rituel en sonnant une cloche.
Durant cette période, il est possible de voir plusieurs japonais se promener en kimono traditionnel avec les sandales de bois et les chaussettes à deux doigts. Ces habits sont habituellement très colorés pour les femmes et c’est très joli! Il est difficile de ne pas les regarder et de les envier!

Marilyne C
Imaginez-vous un pays étranger aux coutumes trèes différentes des vôtres. Imaginez-vous votre premier voyage, loin de votre famille et de vos amis. La veille du jour de l’an. Les festivités que vous connaissez pourtant bien deviennent une nouveauté. Pour célébrer la nouvelle année vous vous rendez au sanctuaire Shimogamo et vous n’êtes pas les seuls, devant ce bâtiment imposant. Une foule surexcitée, c’est avec peine que vous réussissez à vous faire un chemin. La nuit est noire, mais elle est illuminée de mille feux. Vous ne pouvez pas penser, seulement sourire et vous amuser. Minuit sonne, tout le monde crie et se rue sur les portes du sanctuaire qui s’ouvrent. Ça se bouscule, c’est la cohue.

La foule, la bouffe, les lumières, le bruit, on pourrait croire que, ayant célébré le jour de l’an de la même façon, c’est partout pareil, Au Japon, c’est à la fois semblable et différent du Québec. Bien sûr, la tradition n’est pas la même, mais c’est la même euphorie.

Dans tous les cas, s’il y a une chose de semblable, c’est appréhension ressentie avant de rencontrer une famille chez qui on est invité. Et pourtant, cette année, ce fut une soirée mémorable. Les Komai nous ont accueillis avec un repas impérial, une ambiance conviviale : ils ont été des hôtes parfaits. Même si nos familles sont loin, fêter c’est, d’une certaine façon, se sentir chez soi, peu importe où l’on est.

Mirka
Nous sommes arrivés au sanctuaire Shimogamo en taxi. C’était achalandé. Nous avons aperçu divers kiosques de nourriture, tout en circulant vers la porte principale. Quand minuit est arrivé, tous se souhaitaient la bonne année. Ensuite, tous se précipitaient vers le lieu de prière. La prière consiste à lancer de la monnaie dans un récipient, à faire sonner une cloche, à taper des mains et prier.

Nous sommes allés au sanctuaire Fushimiinari. La foule se multipliait, sur l’allée menant à la porte principale. Des kiosques de nourriture, comme dans une foire, nous guidaient. Nous avons franchi le portail orange, bordé de statuettes de chiens. Nous nous sommes promenés dans les jardins du sanctuaire, nous avons vu des tori orange par millier durant l’excursion. Sur les belvédères, nous prenions des photos du coucher de soleil sur Kyoto. Nous avons dû rebrousser chemin, car nous étions attendus pour le souper dans une famille japonaise.

Nous sommes arrivés chez les beaux-parents de Christian. La politesse est une règle importante des relations ici; s,incliner en saluant, enlever ses chaussures avant d’entrer dans la chambre avec tatami. Nous avons eu l’occasion de goûter à du saké, de manger de la fondue japonaise (sakiyaki), de déguster du thé vert de Uji. Nos hôtes nous ont offert des foulards en guise de remerciements.

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