samedi 12 janvier 2008

Retour à Montréal

Nous sommes de retour au Québec. Prenez notes que d'autres messages seront publiés au cours des prochaines semaines. Et pour l'instant, pour ma part, je me remet du décalage horaire et du choc culturel. Merci à nos lecteurs! Un petit contact avec nos proches, nos amis, fait toujours du bien en voyage.

mercredi 9 janvier 2008

Shinkansen... de retour vers Tôkyô

Miyajima: sanctuaire Itsukushima




Mot du jour...

Noémie

Aujourd’hui, je n’ai pas de mots précis pour décrire ce que j’ai vu au Musée de la Bombe de Hiroshima. Ce musée, qui explique le largage de la première bombe atomique ayant eu lieu le 6 août 1945, est à la fois très intéressant et très émouvant. On peut y voir des artefacts que la bombe-ce qui est étonnant- a épargnés, dont des montres qui se sont arrêtées à 8h15 du matin (heure exacte de l’explosion) , une boîte à lunch et un tricycle. De plus, on y retrouve des vestiges tels des morceaux de toits ou encore une cheminée. Ce qui émeut, c’est le fait de savoir que « Little Boy » (la bombe) est tombée en détruisant un quartier tranquille sur son passage et en faisant un nombre ahurissant de victimes innocentes qui sont mortes sur le coup ou qui ont eu une grave maladie suite aux radiations. Après la catastrophe, les Américains avaient promis que plus jamais il ne se reproduirait une telle chose…

Lors de ma visite, une chanson sur la paix m’est venue à l’esprit. Elle est de Francine Raymond et s’intitule « Pour l’amour qu’il nous reste ». Voici les paroles qui font le plus penser à la catastrophe, qui s’est passée soudainement par une belle journée, et qui a fait que tout un quartier fut dévasté par des radiations qui ont tout incendié sur leur passage :

« Temps,
Dans le lit défait des rivières fatiguées,
Temps,
Dans le ciel muet comme un grand glacier

Quelle chanson,
Quelle saison,
Calmera la pluie sur la terre brûlée

Je ne sais pas,
Le temps seul soufflera
Au-delà des tranchées que l’on creuse en silence,
Le vent se lève comm’ dans un mauvais rêve,
La terre crève et soulève
Des rivières de sang… »

(« Pour l’amour qu’il nous reste », première partie, paroles et musique :Francine Raymond et Christian Péloquin, 1989)


Mot du jour de Marilyne C: The viewfinder clouded with tears.

Hiroshima. Quand on pense à cette ville, certainement, elle nous évoque l'image de la bombe atomique de 1945. Cest par ailleurs un silence de mort qui régnait au musée de la bombe lorsque nous sommes allés le visiter.
Terreur desolation, souffrance, cauchemar. Combien d'autres synonymes s'ajoutent à la liste? A peu pres autant qu'il y a de noms sur celle des victimes de ce carnage, maintenant dans un coffre au parc de la paix.
Le musée nous sensibilise au drame de façon tres émouvante, racontant l'histoire de gens en particuliers qui ont été victime de la bombe de près ou de loin. Il y a, entre autres, celle d'une personne assise sur les marches devant la banque, attendant l'ouverture lorsque la bombe retentit. La victime a dû être désagrégée entièrement, ne laissant derrière elle qu'une grosse tache sombre, telle une ombre sur les marches du perron.
Cest tout aussi horrible lorsqu'il s'agit denfants brûlés vifs ou atteints d'un cancer provoquer par la bombe comme cela a été le cas pour une fillette qui aimait faire de l'origami. Aujourdhui on retrouve de ces oiseaux en papier partout à Hiroshima et ce sont les enfants d'une ecole qui ont fait eriger une statut pour les enfants atteint de maladies reliees au effets de la bombe. Tous les ans, des enfants des écoles des villes voisines de Hiroshima montrent qu'ils se souviennent et veulent préserver la paix en envoyant de ces papiers muticolores en forme d'oiseaux.
Mais ce nest pas la seule histoire, il en existe encore beaucoup d'autres...
Celle qui m'a le plus touchée est celle de Yeshito Matsushige, un homme qui photographiait sur place des scènes de terreur. En fait, il n'a pris qu'une seule photo et à partir de cela, il a écrit un roman. La photo est exposée au musée avec la note ci-dessous:

Immediately after de bombing, I fought with myself for 30 minutes before I could take the first picture. After taking the first, I grew strangely cal and wanted to get closer. I took about ten steps forward and trued to snap another, but the scenes I saw were so gruesome my viewfinder clouded with tears.

" The Viewfinder Clouded With Tears, written by Yeshito Matsushige"


Mirka

Mes profs et mes collègues en lettres et moi sommes allés au Parc de la paix et le musée de la bombe à Hiroshima le 8 janvier.

En voyant les écritaux dans le parc, j'ai su que la bombe d'Hiroshima a été lancée le 6 août 1945 à 8:02. Cette bombe a explosé à 580 m au dessus d'un hôpital, ce qui a entraîné la destruction complète du quartier Sarugaku-cho. Le dôme de la bombe A est la seule bâtisse intacte.

Une petite fille de 2 ans dénommée Sadako Sasaki a été exposée aux radiations de la bombe et elle est morte de leucémie quand elle n'avait que 12 ans. Sa vie s'est arrêtée avant même d'avoir commencé.

La bombe de Nagasaki a été lancée le 8 août 1945 à 11:02.

Il est important de mentionner que plusieurs enfants exposés aux radiations ont entrainé des décès à la naissance, des déficiences intellectuelles et des malformations physiques.

mardi 8 janvier 2008

Hiroshima



Repas du jour à Hiroshima, okonomiyaki


rien pour l'instant

Mot du jour...

Mot du jour de Noémie : théâtre

Ce soir, nous sommes allés au Bunraku National Theatre d’Osaka. Le bunraku consiste en un théâtre de marionnettes dont le répertoire de pièces est très sérieux et très codifié, alors les enfants ne pourraient pas le comprendre. Chaque marionnette prend vie grâce à trois personnes qui la manipulent. Le premier marionnettiste s’occupe de la tête et du bras droit, le deuxième du bras gauche et le dernier, des jambes. Sur le côté droit de la scène, il y a des récitants qui font parler les marionnettes. Pour les accompagner, il y a des joueurs de shamisen (instrument à trois cordes japonais). À chaque acte, de nouveaux récitants et joueurs de shamisen se présentent sur scène. Comme le dit le professeur Tetsuzô Abé dans son traité La poupée, l’âme habillée, la marionnette est comme une «âme habillée», c’est-à-dire que ce n’est qu’un assemblage de pièces de bois auquel on fixe une tête et qu’on recouvre d’un vêtement. Sans le génie des marionnettistes, des récitants et des joueurs de Shamisen, elle ne peut ni bouger ni s’exprimer, donc elle n’est qu’un corps de bois recouvert de tissu.

La pièce à laquelle nous avons assisté raconte l’histoire d’un jeune guerrier japonais nommé Watônai. En se promenant sur une plage avec son épouse, il rencontre une princesse chinoise qui vient d’être déportée parce que la dynastie Ming vient d’être détrônée par les Tartares. Watônai lui promet de faire tout ce qui est en son pouvoir pour chasser les Tartares et pour restituer la dynastie Ming. En Chine, il lui arrive toutes sortes de malheurs et d’aventures : entre autres, il se bat contre un tigre féroce et il voit sa demi-sœur lui annoncer que son mari refuse de collaborer à la destitution de la dynastie Ming. La fin du récit est très triste, mais elle est belle. Enfin, je me suis bien amusée et la pièce m’a beaucoup plu.


Mot du jour de Gabriel : Poupée vivante

Certaines personnes revenaient de chez Tan-Tan Noodle Shop – Christian, François, Noémie, Mirka et moi – et d’autres venaient de se faire photographier en Maïko – les Marilyne. Nous étions dans le métro, direction Bunraku, et Marilyne C. avait encore un peu de maquillage sur le visage. L’expérience du métro restait la même : banc chauffant, somnolence ou encore un peu de stress (trouver son chemin au Japon est quelquefois compliqué). Arrives au théâtre national du Bunraku à Osaka, nous avons enfin rencontré Monsieur Abé. Je dis ‹‹enfin››, car son texte ‹‹La poupée, l’âme habillée›› m’avait particulièrement plu lorsque je l’avais lu la veille : ‹‹On a beau démonter la mécanique de la poupée, le dynamisme de son acte est une germination du vide.›› - Tetsuzô Abé. Ce fut un spectacle sans pareil en occident, en Amérique.

L’histoire de cette pièce, digne des grandes tragédies classiques, était celle de deux femmes se suicidant pour le renouvellement d’une dynastie. Les décors en deux dimensions donnaient pourtant beaucoup de profondeur, de perspective, à la scène. Les poupées s’animaient au son de la voix du récitant et de la guitare à trois cordes, le shamisen. Tous n’ont pas pu savourer ce spectacle, soit puisqu’ils digéraient les nouilles ramen du Tan-Tan, soit par fatigue accumulée. Ces heures de Bunraku, malgré la longueur de l’œuvre, restent tout de même une expérience cristallisée.

Le souper de Monsieur T. :
Le bœuf japonais cuit sur un BBQ coréen est un pur délice pour la bouche; les nombreuses veines de gras donnent l’impression, à Monsieur T., d’une viande littéralement liquide en bouche.


Mot du jour de Marilyne C: Flamboyant

Dire que ce matin était le seul ou nous pouvions dormir un peu... le planning a pourtant vite changé. Pourtant, rien en ne nous invitait à sortir, le ciel était nuageux, le temps, gris, et une fine pluie éclaboussait les fenêtres. Toutefois, Marilyne et moi devions sortir car nous avions un rendez-vous important ce matin, un rendez-vous au coeur même de la tradition japonaise. Nous allions, le temps de prendre des photos, revêtir des kimonos, telles les Maiko, les apprenties Geisha.
C est donc avec ravissement que nous avons vu la journée grise se transformer en couleurs flamboyantes en voyant la variété de kimonos aux couleurs chatoyantes, tous plus beaux les uns que les autres, qui nous attendait au studio.

On a eu droit au rituel complet le maquillage blanc jusque dans le dos, le nombre invraisemblable de couches de tissus à mettre sous le kimono sans oublier le obi, la ceinture dont la couleur ne se marie pas tres bien avec celle du kimono et sans oublier la perruque qui agrementait le tout. C est simple, Marilyne et moi, on ne se reconnaissait plus! Mais le résultat, sans aucun doute, était flamboyant.
Flamboyant, c est aussi la grandeur du sentiment ressentis quand on voit en vrai ce personnage célèbre et incroyable qu'est la Geisha, et plus encore lorsque c'est notre visage qui devient blanc et que c'est nous qui portons l'un de ces kimonos flamboyants!


Mot du jour de Marilyne L: Photo souvenir

C’est en passant devant un magasin de photographie où quelques photos de filles en kimono était affichées que j’ai eu l’idée d’aller me faire photographier. Grâce à Miyako qui a trouvé un centre de photographie –mille fois merci-, j’ai pu, en plus de me faire photographier en kimono, me faire maquiller en Geisha et en apprendre un peu plus sur ce monde mystérieux.

C’est de cette façon que j’ai pu constaté à quel point devenir une geisha –sur le plan physique- était complexe. Il a fallu environ 15-20 minutes pour me maquiller le visage et le cou et au moins le double pour m’habiller. Et encore! Cela ne comprend pas le temps de préparation avant cette séance de photo où j’ai dû revêtir une mince jaquette ni le temps où j’ai dû choisir mon kimono ou le temps qui a fallu pour choisir et me mettre la perruque de geisha.

La première étape de l’habillement était d’abord de revêtir soi-même une jaquette. Le reste de l’habillement se faisait par une employée du centre. Il y a eu tellement d’étape qu’il est un peu difficile de toutes les énumérer ici mais il y avait au moins quatre couches de vêtements à porter avant d’arriver au kimono et ensuite, c’était le obi –la ceinture!


Mot du jour par Mirka: esthetique

Je suis allée à Osaka pour voir le théâtre Bunraku et la pièce debutait à 16 heures. J'ai eu la chance de connaitre Monsieur Abbe et il nous a expliqué le fonctionnement du Bunraku. Peu de temps avant de debut de la pièce, il a eu la générosite de nous donner du thé vert et des sushis qu'on pouvait manger pendant l'entracte. Il y a eu 3 entractes et nous en avons mangé à la deuxième. Heureusement que l histoire a été traduite en francais sinon je n'aurais rien compris de la piéece. Ce qui m'a le plus marquée sont la scéene du suicide et le combat avec le tigre.

lundi 7 janvier 2008

Dans les coulisses du Bunraku


Monsieur Abe nous fait visiter les coulisses du théâtre Bunraku d'Osaka.

Repas du jour chez Tan-Tan et yakiniku



Maïko...




Marilyne et Marilyne... en maïko...

Mot du jour...

Mot du jour de Gabriel : Esthétique

Le thé! Le thé vert japonais. Le thé de la cérémonie du thé… je l’ai bu et mes papilles gustatives ont atteint l’extase immédiatement. Une extase tranquille. Une harmonie des sens… Cependant, avant de savourer ce thé, je regardais le hall d’entrée chez Matsui sensei, notre hôte. Dans un coin, au sol, des fleurs blanches avaient été placées avec précaution sur une planche noire. L’esthétique japonaise, leur souci du détail et de la perfection, était facile à reconnaître; chaque objet avait sa place, aucune trace de désordre…

Enfin, pour en revenir à la cérémonie en tant que telle, il me faut dire qu’il est difficile de reproduire l’atmosphère de celle-ci sans la réduire. Mais essayons brièvement : de l’eau bout et laisse échapper un peu de vapeur. Dix personnes – nous – se trouvent dans la pièce réservée à la cérémonie. Deux d’entre elles sont celles qui nous préparent le thé. La plus âgée, Matsui sensei, entretient la conversation avec ses hôtes et leur offre les bols de thé chaud. Chacun sourit, un peu de gêne peut-être. On boit le thé, deux bols pour plusieurs. Après avoir bu ce fameux liquide vert, une chaleur apaise l’intérieur du corps. C’est réellement un art! On ne peut comparer ce thé avec celui de chez nous. Le rituel qui le précède contribue au plaisir et à la quiétude.

Ensuite, pour parler d’un endroit aussi empreint de divin, je suis allé au temple Byodoin. Ce temple restera sûrement le plus intrigant de tous – une esthétique précieuse! Dans un musée construit pour sa conservation, on peut contempler des sculptures de divinités jouant d’un instrument de musique. – Photographier était interdit, mais j’ai acheté un livre représantant ces divinités. Donc, avis aux curieux, c’est d’un grand intérêt. Je l’amènerai au cégep.

Dernière remarque de Monsieur T. :

Personne ne boit une seconde fois dans le même bol.


Mot du jour de Noémie : Patrimoine

Aujourd’hui, en visitant la ville d’Uji, nous avons découvert trois trésors culturels importants. D’abord, nous avons assisté à une cérémonie du thé. Contrairement à nous qui n’observons des cérémonies rituelles qu’à l’église, les Japonais donnent beaucoup d’importance aux activités quotidiennes, ce qui fait qu’elles deviennent des cérémonies. En fait, le thé est pour eux beaucoup plus important que le Five o’clock tea l’est pour les Britanniques. Cette tradition se perpétue par le biais d’une longue tradition orale qui existe depuis au moins 500 ans. La cérémonie est très sérieuse et très codifiée et pourtant, elle est faite spécialement pour se détendre. Les instruments qui servent à préparer le thé, l’emplacement de la bouilloire, les couleurs des tasses, les arrangements floraux et les gestes du maître de thé varient d’une saison à l’autre. Voici comment la cérémonie se passe : le maître de thé commence par faire asseoir ses invités sur le plancher de tatami et par leur offrir un morceau de gâteau sucré afin qu’ils ne sentent pas trop l’amertume du thé. Ensuite, il met de l’eau bouillante dans un bol et la mélange avec du thé en poudre à l’aide d’un petit fouet. Par la suite, il verse le mélange dans une tasse. Il la soulève et la tourne afin de voir si le thé est correctement préparé. Avant de donner la tasse au premier convive, le maître de thé le salue et le convive salue aussi. Ensuite, celui ou celle qui a reçu la tasse doit boire le thé en trois ou quatre gorgées. À la fin, il (elle) regarde sa tasse comme il faut en observant les dessins, les couleurs et la signature de la personne qui l’a fabriquée avant de la déposer. Les gestes précédents se répètent pour chaque convive. À chaque fois, une nouvelle tasse est utilisée parce qu’une seule personne ne peut boire plus d’une fois dans la même. Une fois que chacun a eu sa première tasse de thé, le maître de thé donne des petits bonbons sucrés à ses invités. Ensuite, il offre d’autre thé à ceux et à celles qui en veulent. À la fin, tout le monde salue le maître de thé pour le remercier.

Ensuite, nous sommes allés visiter le temple Byodoin. Il s’agit d’un monument historique qui a été déclaré comme patrimoine mondial par l’UNESCO. Sur le toit de ce bâtiment sacré, il y a deux grands Phénix (oiseau qui renaît de ses cendres). À côté du temple, il y a un musée dans lequel on préserve les ornements historiques de grande valeur tels que des Phénix d’or qui se trouvaient autrefois sur le toit du temple, des corniches qui, depuis la construction du temple, ont orné le toit, et des statuettes d’or représentant des petits dieux bouddhistes qui jouent de la musique ou qui dansent. Pour introduire l’exposition, il y a un écran sur lequel est projeté un petit documentaire qui montre à quoi le Byodoin ressemblait à l’origine. À l’extérieur, les visiteurs se déplacent sur un petit pont qui passe au-dessus d’un petit lac rempli de carpes.

Enfin, nous avons traversé le Pont rouge et visité un quartier de marchands de thé. Ces deux endroits sont très importants pour les habitants d’Uji, puisque cette ville est réputée à travers tout le Japon pour son excellent thé. Le Pont rouge traverse la rivière Uji (Ujigawa en japonais). Ce cours d’eau est reconnu pour sa grande pureté. Autrefois, les habitants d’Uji allaient y puiser l’eau qui allait leur servir à faire le thé. D’ailleurs, on peut encore voir, sur la balustrade du pont, un anneau qui servait à accrocher les seaux que les gens laissaient descendre dans la rivière. Près de l’Ujigawa, on peut admirer une statue de l’écrivain Murasaki Shikibu. Elle a écrit l’épopée fondatrice de la littérature japonaise : Le Dit de Genji. Dans le quartier des marchands de thé, on retrouve des boutiques où le thé est moulu sur place. Aussi, on y vend du thé vert moulu de différentes façons. On peut même trouver des mélanges qui servent à faire du thé froid, décoction très populaire au Japon. Sur les comptoirs, il y a aussi les petits bonbons sucrés qui servent lors des cérémonies du thé. Bref, Uji est une ville magnifique qui renferme de nombreux trésors patrimoniaux que j’ai trouvé intéressants à découvrir.


Mot du jour de Marilyne L: Cérémonie

Aujourd’hui, nous avons assisté à une cérémonie du thé. Nous sommes d’abord entrés dans une petite pièce recouverte de tatamis où un « trou » avec une chaudière d’eau chaude était placé au milieu de la salle. Dans un coin, il y avait quelques décorations qui, tout dépendant de la saison ou des événements, changent. Pour nous, c’était des décorations assez simples. Il s’agissait en fait d’une branche souple comme on en retrouve beaucoup au Japon dans ce temps-ci de l’année.

Nous sommes donc entrer un après l’autre dans la salle pour nous asseoir autour du trou. Une femme en kimono est entrée à notre suite avec son assistante et la cérémonie du thé a débutée. C’était très protocolaire car aucun geste n’était superflu; tout était calculé et fait avec précision.

L’assistante faisait le thé de chacun à tour de rôle et nous devions le boire en quelques gorgées. Le goût était plutôt prononcé et c’était très chaud. Après avoir vider le bol, nous pouvions contempler la poterie de notre tasse et la passer à nos voisins s’ils voulaient la voir. La cérémonie a duré environ une heure et c’était très plaisant.


Mot du jour par Mirka: journée à Uji

Aujourd hui, nous sommes allés à la cérémonie du thé dans l'avant-midi. Il y avait un tatamis et au milieu de la pièce, il y avait un immense chaudron noir. L'élève de notre hotesse remplissait notre tasse d'eau chaude et de thé vert d une manière toute delicate et semblait craintive de deplaire à son enseignante et de commetre une maladresse. Notre hôtesse avait un kimono poupre.

La pièce où a eu lieu la cérémonie du thé était plutôt petite. Le parfum du thé se rendait à nos narines. Prenez note que la cérémonie du thé est une coutume japonaise qui se transmet de génération en génération par voie orale et que ça se pratique a toutes les saisons. Cependant, les gestes, les instruments ainsi que la couleur des tasses ne sont pas les mêmes.

Ensuite, nous sommes allés au temple Byodoin et Ujigawa, ces temples sont déclarés patrimoine de l'UNESCO. Quand nous avons franchi l'entrée du temple de Byodoin, j'ai pu voir deux banderoles bleues royales avec un motif blanc et quand nous sommes entrés dans le musee de Byodoin, j'ai vu les petits dieux musiciens, des pheonix en or et il y a eu un petit documentaire sur la construction du temple à son origine.


Mot du jour de Marilyne C: Goût amer…


Il y a le thé que l’on boit par chez nous et il y a le thé japonais. Quand on est habitué à l’un des deux, l’autre, forcément, nous laisse un goût amer…
Aujourd’hui, nous avons assisté à la cérémonie du thé, une cérémonie exclusivement japonaise à laquelle nous avons été honoré de prendre part. Il est vraiment enrichissant de participer à ce type d’événements qui sont pour nous bien particuliers. Déjà, le thé n’est pas la boisson préférée des Québécois –et surtout pas la mienne- alors le thé japonais même le plus réputé, celui qui se trouve partout, même dans la crème glacée et les bonbons, le thé vert avait vraiment un goût amer.
Quand on est pas particulièrement friand de cette boisson, boire pour la première fois du thé vert du Japon, c’est comme la première fois qu’une enfant goûte au café : c’est amer et ça provoque une grimace (qu’on a toutefois pris soin de dissimuler).
Pendant la cérémonie qui était vraiment une expérience extraordinaire, j’ai réalisé qu’il nous restait encore que quelques jours de voyage et que peut-être que le thé n’était pas le véritable objet qui me laissait un goût amer…

dimanche 6 janvier 2008

avec Murasaki Shikibu, auteur dupremier roman de l'histoire: le Dit de Genji

Byodoin



La cérémonie du thé

Notre hôtel à Kyoto

Mot du jour...

Mot du jour de Noémie : Splendeur

Ce matin, nous nous sommes promenés dans la ville de Nara, première capitale du Japon. Nous y avons visité le temple Todai-ji. Il s’agit de la plus grosse structure de bois au monde. À l’intérieur, nous avons admiré le Daïbutsu (grande statue de Bouddha) entouré de gigantesques pétales de lotus. Du haut de ses 14,98 mètres, cette statue de bronze doré est très impressionnante. Autour du Daïbutsu, il y a plusieurs statues de divinités, dont la grande déesse Kokûzo-bosatsu qui trône, bienveillante, à sa gauche. Il y a même des reproductions miniatures du Todaiji et du Daïbutsu qui sont remarquables! En sortant du temple, on peut toucher à une grande statue de bois qui représente Pindola, un disciple du Bouddha. Il sourit et il a de grosses pommettes. Pour sa protection, il porte un petit manteau rouge et un bonnet de même couleur. Enfin, le jardin situé au centre du terrain du temple est très spécial. En effet, en s’y promenant, on peut nourrir et caresser des petits chevreuils, lesquels sont l’emblème de la ville de Nara. En résumé, cette visite a été pour moi une grande source d’admiration!


Mot du jour par Mirka : surprise

Moi ainsi que mes professeurs et mes collègues sommes allées à Nara qui était la première capitale du Japon. Il devait être midi quand nous sommes arrivés là-bas.

Quand nous nous dirigions vers le temple Todaiji en traversant un parc, j’ai pu photographier des chevreuils ainsi que les bébés chevreuils, un gros carré d’asphalte avec des roches qui sont placées de manière uniforme. Après, nous sommes allés à la billetterie.

J’ai vu le temple de Todaiji et laissez-moi vous dire qu’il est colossal, mes chers amis. C’est le plus gros temple que j’ai vu de ma vie. Il a été classé comme la plus grosse structure de bois au monde. C’est un temple bouddhiste.

Dans ce temple, j’ai vu des bougies allumées, les gens qui lançaient des pièces de monnaie et faire une prière, des bouquets de fleurs, une sculpture de fleur de lys, deux escaliers, la statue de Kômakuten qui est le gardien du temple et qui sert à chasser les mauvais esprits. J’ai vu diverses maquettes du temple. Certaines étaient allumées, d’autres non. J’ai aussi aperçu la statue de Pindola, un des disciples de Bouddha. Cette statue est faite en cuivre et son habit est rouge. J’ai aussi pris la photo de la peinture du temple.
Après la visite du temple, j’ai mangé des brochettes de poulet avec de la sauce sucrée. Quel délice!!!

En ce moment, je suis dans un café dans la ville de Nara. Les couleurs des murs sont blancs et bleu clair. Il y a un morceau de musique composé par Jean-Sébastien Bach.


Mot du jour de Gabriel : Bouddhisme

Samedi, je suis arrivé à Nara, vers midi, heure du Japon ( il était dix heures du soir et vous étiez Vendredi, au Québec). Je marchais – la marche est toujours omniprésente – sur une rue au sol dallé – et combien artistique en comparaison du sol de béton occidental –, au sortir de l’unique station de train JR de Nara – très pratique puisque nos passes de train sont admissibles (et donc nous ne payons pas directement). Je remarquais, après avoir bu une boisson énergétique semblable au Red Bull de chez nous, une vieille dame japonaise flatter un chien – ils aiment beaucoup ces canins les Japonais – , devant son kiosque de vente de chaussures. Son visage était cerné et crevassé par la vieillesse, toutefois incommensurablement serein; la sérénité et la joie du Japon ne se mesure pas. La présence du chien lui dessinait, à la vieille femme, un sourire authentique.

Plus loin, un instant plus tard, je découvrais, dans un parc où des phaons se promènent en toute liberté, une pagode immense : cinq toits s’élèvent vers le ciel; au sommet, une antenne dont le pinacle est sphérique, fait appel à l’éternité. Les toits sont ce qu’il y a de plus oriental – à mon humble avis; lorsque les arrêtes arrivent près d’un coin, elles se courbent légèrement vers le ciel.

À la suite de cette vision, je me dirigeai vers un autre endroit, plus grandiose – selon moi: le temple de Todaiji. Celui-ci conserve en sa panse énorme le plus grand Bouddha de bois sculpté au monde. Sa structure extérieure, au pavillon central, est composée de toits semblables à ceux de la Pagode, précédemment décrite. De plus, deux allées voûtées viennent de chaque côté et s’élancent vers le haut, tout prêt des murs du pavillon. À l’intérieur, le Bouddha se tient dans une position dont je ne connais pas exactement la signification; sa main droite, à l’horizontal, semble nous accueillir, tandis que la main gauche, à la verticale, paraît nous stopper ou nous saluer. Ses yeux nous regardent, mais contemplent aussi l’ailleurs. Il est évident, à celui qui reste pendant un certain temps dans le parfum d’encens à regarder cette sculpture, que se dégage un profond respect spirituel de cette position.

À l’heure actuel, j’écris dans un café non loin de l’immense Bouddha. Les élèves travaillent et les enseignants lisent et somnolent. Une musique classique se fait entendre. Une petite théière remplie d’eau en ébullition humidifie la place. Des motifs d’oiseau au ventre troué me font rêver… une autre belle journée d’accomplie, de vécu entièrement.

Dernière allusion de Monsieur T. :

Les gardiens du temple
Surveillaient Monsieur T.
Aux portes d’entrée
Ne pas choquer Bouddha
Les gardiens semblent méchants


Mot du jour de Marilyne C : Inspiration

Lire Aki Shimazaki, l’auteure que l’on étudie dans le cadre du programme est encore plus enrichissant puisqu’on se trouve dans ce pays qui est au cœur de l’histoire de ses romans. Le Japon, c’est inspirant non seulement pour lire mais aussi pour écrire.
Se trouver dans un petit café au style un peu finlandais, à la décoration relaxante, c’est un excellent moyen pour écrire. Tout est raffiné : la vaisselle, la manière dont on sert le thé. Il n’y a pas de bruit, seulement de la musique inspirante. Il y règne un calme et une délicatesse introuvable ailleurs.
Un périple, une journée, ou encore un café comme cela, c’est inspirant non seulement pour produire de l’art mais aussi pour s’approfondir dans l’amitié qui se solidifie pendant un voyage. Une amie avec qui l’on développe encore plus affinités grâce au voyage de groupe et aux paysages qui nous inspirent une sérénité nouvelle. Une amie qui, en plus de porter le même nom que moi se trouve à être quelqu’un qui me ressemble dans sa façon d’être : on a des passions similaires et des rêves semblables.
L’inspiration du moment, c’est souligner l’anniversaire de cette amie ces temps-ci loin de chez elle, loin de sa famille et lui souhaiter tout ce qu’elle désire, un voyage rempli de plaisirs et de merveilleux souvenirs.


Mot du jour de Marilyne L. : immensité

On m’avait prévenu que le temple de Todai-ji était immense mais jamais je n’aurais pu imaginé une structure de bois aussi vieille et aussi imposante que celle-là. Son immensité est encore plus accrue car le temple est surélevé et on doit monter une dizaine de hautes marches pour y entrer. Les murs qui l’entourent et s’y rattachent remontent légèrement et rajoute à cet effet optique.

Mais l’imposante taille du bâtiment n’est pas qu’illusion. En y entrant, nous sommes accueilli par un gigantesque bouddha. Sa présente est saisissante et laisse sur le visiteur une impression de respect.

Ensuite nous sommes allés dans un sympathique petit café pour nous avancer dans notre travail. La musique –Bach, Sarah Brightman, Sakamoto- invitait à la relaxation et à la méditation. La décoration était de style champêtre et rappelait un peu la Finlande.