lundi 7 janvier 2008

Mot du jour...

Mot du jour de Gabriel : Esthétique

Le thé! Le thé vert japonais. Le thé de la cérémonie du thé… je l’ai bu et mes papilles gustatives ont atteint l’extase immédiatement. Une extase tranquille. Une harmonie des sens… Cependant, avant de savourer ce thé, je regardais le hall d’entrée chez Matsui sensei, notre hôte. Dans un coin, au sol, des fleurs blanches avaient été placées avec précaution sur une planche noire. L’esthétique japonaise, leur souci du détail et de la perfection, était facile à reconnaître; chaque objet avait sa place, aucune trace de désordre…

Enfin, pour en revenir à la cérémonie en tant que telle, il me faut dire qu’il est difficile de reproduire l’atmosphère de celle-ci sans la réduire. Mais essayons brièvement : de l’eau bout et laisse échapper un peu de vapeur. Dix personnes – nous – se trouvent dans la pièce réservée à la cérémonie. Deux d’entre elles sont celles qui nous préparent le thé. La plus âgée, Matsui sensei, entretient la conversation avec ses hôtes et leur offre les bols de thé chaud. Chacun sourit, un peu de gêne peut-être. On boit le thé, deux bols pour plusieurs. Après avoir bu ce fameux liquide vert, une chaleur apaise l’intérieur du corps. C’est réellement un art! On ne peut comparer ce thé avec celui de chez nous. Le rituel qui le précède contribue au plaisir et à la quiétude.

Ensuite, pour parler d’un endroit aussi empreint de divin, je suis allé au temple Byodoin. Ce temple restera sûrement le plus intrigant de tous – une esthétique précieuse! Dans un musée construit pour sa conservation, on peut contempler des sculptures de divinités jouant d’un instrument de musique. – Photographier était interdit, mais j’ai acheté un livre représantant ces divinités. Donc, avis aux curieux, c’est d’un grand intérêt. Je l’amènerai au cégep.

Dernière remarque de Monsieur T. :

Personne ne boit une seconde fois dans le même bol.


Mot du jour de Noémie : Patrimoine

Aujourd’hui, en visitant la ville d’Uji, nous avons découvert trois trésors culturels importants. D’abord, nous avons assisté à une cérémonie du thé. Contrairement à nous qui n’observons des cérémonies rituelles qu’à l’église, les Japonais donnent beaucoup d’importance aux activités quotidiennes, ce qui fait qu’elles deviennent des cérémonies. En fait, le thé est pour eux beaucoup plus important que le Five o’clock tea l’est pour les Britanniques. Cette tradition se perpétue par le biais d’une longue tradition orale qui existe depuis au moins 500 ans. La cérémonie est très sérieuse et très codifiée et pourtant, elle est faite spécialement pour se détendre. Les instruments qui servent à préparer le thé, l’emplacement de la bouilloire, les couleurs des tasses, les arrangements floraux et les gestes du maître de thé varient d’une saison à l’autre. Voici comment la cérémonie se passe : le maître de thé commence par faire asseoir ses invités sur le plancher de tatami et par leur offrir un morceau de gâteau sucré afin qu’ils ne sentent pas trop l’amertume du thé. Ensuite, il met de l’eau bouillante dans un bol et la mélange avec du thé en poudre à l’aide d’un petit fouet. Par la suite, il verse le mélange dans une tasse. Il la soulève et la tourne afin de voir si le thé est correctement préparé. Avant de donner la tasse au premier convive, le maître de thé le salue et le convive salue aussi. Ensuite, celui ou celle qui a reçu la tasse doit boire le thé en trois ou quatre gorgées. À la fin, il (elle) regarde sa tasse comme il faut en observant les dessins, les couleurs et la signature de la personne qui l’a fabriquée avant de la déposer. Les gestes précédents se répètent pour chaque convive. À chaque fois, une nouvelle tasse est utilisée parce qu’une seule personne ne peut boire plus d’une fois dans la même. Une fois que chacun a eu sa première tasse de thé, le maître de thé donne des petits bonbons sucrés à ses invités. Ensuite, il offre d’autre thé à ceux et à celles qui en veulent. À la fin, tout le monde salue le maître de thé pour le remercier.

Ensuite, nous sommes allés visiter le temple Byodoin. Il s’agit d’un monument historique qui a été déclaré comme patrimoine mondial par l’UNESCO. Sur le toit de ce bâtiment sacré, il y a deux grands Phénix (oiseau qui renaît de ses cendres). À côté du temple, il y a un musée dans lequel on préserve les ornements historiques de grande valeur tels que des Phénix d’or qui se trouvaient autrefois sur le toit du temple, des corniches qui, depuis la construction du temple, ont orné le toit, et des statuettes d’or représentant des petits dieux bouddhistes qui jouent de la musique ou qui dansent. Pour introduire l’exposition, il y a un écran sur lequel est projeté un petit documentaire qui montre à quoi le Byodoin ressemblait à l’origine. À l’extérieur, les visiteurs se déplacent sur un petit pont qui passe au-dessus d’un petit lac rempli de carpes.

Enfin, nous avons traversé le Pont rouge et visité un quartier de marchands de thé. Ces deux endroits sont très importants pour les habitants d’Uji, puisque cette ville est réputée à travers tout le Japon pour son excellent thé. Le Pont rouge traverse la rivière Uji (Ujigawa en japonais). Ce cours d’eau est reconnu pour sa grande pureté. Autrefois, les habitants d’Uji allaient y puiser l’eau qui allait leur servir à faire le thé. D’ailleurs, on peut encore voir, sur la balustrade du pont, un anneau qui servait à accrocher les seaux que les gens laissaient descendre dans la rivière. Près de l’Ujigawa, on peut admirer une statue de l’écrivain Murasaki Shikibu. Elle a écrit l’épopée fondatrice de la littérature japonaise : Le Dit de Genji. Dans le quartier des marchands de thé, on retrouve des boutiques où le thé est moulu sur place. Aussi, on y vend du thé vert moulu de différentes façons. On peut même trouver des mélanges qui servent à faire du thé froid, décoction très populaire au Japon. Sur les comptoirs, il y a aussi les petits bonbons sucrés qui servent lors des cérémonies du thé. Bref, Uji est une ville magnifique qui renferme de nombreux trésors patrimoniaux que j’ai trouvé intéressants à découvrir.


Mot du jour de Marilyne L: Cérémonie

Aujourd’hui, nous avons assisté à une cérémonie du thé. Nous sommes d’abord entrés dans une petite pièce recouverte de tatamis où un « trou » avec une chaudière d’eau chaude était placé au milieu de la salle. Dans un coin, il y avait quelques décorations qui, tout dépendant de la saison ou des événements, changent. Pour nous, c’était des décorations assez simples. Il s’agissait en fait d’une branche souple comme on en retrouve beaucoup au Japon dans ce temps-ci de l’année.

Nous sommes donc entrer un après l’autre dans la salle pour nous asseoir autour du trou. Une femme en kimono est entrée à notre suite avec son assistante et la cérémonie du thé a débutée. C’était très protocolaire car aucun geste n’était superflu; tout était calculé et fait avec précision.

L’assistante faisait le thé de chacun à tour de rôle et nous devions le boire en quelques gorgées. Le goût était plutôt prononcé et c’était très chaud. Après avoir vider le bol, nous pouvions contempler la poterie de notre tasse et la passer à nos voisins s’ils voulaient la voir. La cérémonie a duré environ une heure et c’était très plaisant.


Mot du jour par Mirka: journée à Uji

Aujourd hui, nous sommes allés à la cérémonie du thé dans l'avant-midi. Il y avait un tatamis et au milieu de la pièce, il y avait un immense chaudron noir. L'élève de notre hotesse remplissait notre tasse d'eau chaude et de thé vert d une manière toute delicate et semblait craintive de deplaire à son enseignante et de commetre une maladresse. Notre hôtesse avait un kimono poupre.

La pièce où a eu lieu la cérémonie du thé était plutôt petite. Le parfum du thé se rendait à nos narines. Prenez note que la cérémonie du thé est une coutume japonaise qui se transmet de génération en génération par voie orale et que ça se pratique a toutes les saisons. Cependant, les gestes, les instruments ainsi que la couleur des tasses ne sont pas les mêmes.

Ensuite, nous sommes allés au temple Byodoin et Ujigawa, ces temples sont déclarés patrimoine de l'UNESCO. Quand nous avons franchi l'entrée du temple de Byodoin, j'ai pu voir deux banderoles bleues royales avec un motif blanc et quand nous sommes entrés dans le musee de Byodoin, j'ai vu les petits dieux musiciens, des pheonix en or et il y a eu un petit documentaire sur la construction du temple à son origine.


Mot du jour de Marilyne C: Goût amer…


Il y a le thé que l’on boit par chez nous et il y a le thé japonais. Quand on est habitué à l’un des deux, l’autre, forcément, nous laisse un goût amer…
Aujourd’hui, nous avons assisté à la cérémonie du thé, une cérémonie exclusivement japonaise à laquelle nous avons été honoré de prendre part. Il est vraiment enrichissant de participer à ce type d’événements qui sont pour nous bien particuliers. Déjà, le thé n’est pas la boisson préférée des Québécois –et surtout pas la mienne- alors le thé japonais même le plus réputé, celui qui se trouve partout, même dans la crème glacée et les bonbons, le thé vert avait vraiment un goût amer.
Quand on est pas particulièrement friand de cette boisson, boire pour la première fois du thé vert du Japon, c’est comme la première fois qu’une enfant goûte au café : c’est amer et ça provoque une grimace (qu’on a toutefois pris soin de dissimuler).
Pendant la cérémonie qui était vraiment une expérience extraordinaire, j’ai réalisé qu’il nous restait encore que quelques jours de voyage et que peut-être que le thé n’était pas le véritable objet qui me laissait un goût amer…

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