mardi 8 janvier 2008

Mot du jour...

Mot du jour de Noémie : théâtre

Ce soir, nous sommes allés au Bunraku National Theatre d’Osaka. Le bunraku consiste en un théâtre de marionnettes dont le répertoire de pièces est très sérieux et très codifié, alors les enfants ne pourraient pas le comprendre. Chaque marionnette prend vie grâce à trois personnes qui la manipulent. Le premier marionnettiste s’occupe de la tête et du bras droit, le deuxième du bras gauche et le dernier, des jambes. Sur le côté droit de la scène, il y a des récitants qui font parler les marionnettes. Pour les accompagner, il y a des joueurs de shamisen (instrument à trois cordes japonais). À chaque acte, de nouveaux récitants et joueurs de shamisen se présentent sur scène. Comme le dit le professeur Tetsuzô Abé dans son traité La poupée, l’âme habillée, la marionnette est comme une «âme habillée», c’est-à-dire que ce n’est qu’un assemblage de pièces de bois auquel on fixe une tête et qu’on recouvre d’un vêtement. Sans le génie des marionnettistes, des récitants et des joueurs de Shamisen, elle ne peut ni bouger ni s’exprimer, donc elle n’est qu’un corps de bois recouvert de tissu.

La pièce à laquelle nous avons assisté raconte l’histoire d’un jeune guerrier japonais nommé Watônai. En se promenant sur une plage avec son épouse, il rencontre une princesse chinoise qui vient d’être déportée parce que la dynastie Ming vient d’être détrônée par les Tartares. Watônai lui promet de faire tout ce qui est en son pouvoir pour chasser les Tartares et pour restituer la dynastie Ming. En Chine, il lui arrive toutes sortes de malheurs et d’aventures : entre autres, il se bat contre un tigre féroce et il voit sa demi-sœur lui annoncer que son mari refuse de collaborer à la destitution de la dynastie Ming. La fin du récit est très triste, mais elle est belle. Enfin, je me suis bien amusée et la pièce m’a beaucoup plu.


Mot du jour de Gabriel : Poupée vivante

Certaines personnes revenaient de chez Tan-Tan Noodle Shop – Christian, François, Noémie, Mirka et moi – et d’autres venaient de se faire photographier en Maïko – les Marilyne. Nous étions dans le métro, direction Bunraku, et Marilyne C. avait encore un peu de maquillage sur le visage. L’expérience du métro restait la même : banc chauffant, somnolence ou encore un peu de stress (trouver son chemin au Japon est quelquefois compliqué). Arrives au théâtre national du Bunraku à Osaka, nous avons enfin rencontré Monsieur Abé. Je dis ‹‹enfin››, car son texte ‹‹La poupée, l’âme habillée›› m’avait particulièrement plu lorsque je l’avais lu la veille : ‹‹On a beau démonter la mécanique de la poupée, le dynamisme de son acte est une germination du vide.›› - Tetsuzô Abé. Ce fut un spectacle sans pareil en occident, en Amérique.

L’histoire de cette pièce, digne des grandes tragédies classiques, était celle de deux femmes se suicidant pour le renouvellement d’une dynastie. Les décors en deux dimensions donnaient pourtant beaucoup de profondeur, de perspective, à la scène. Les poupées s’animaient au son de la voix du récitant et de la guitare à trois cordes, le shamisen. Tous n’ont pas pu savourer ce spectacle, soit puisqu’ils digéraient les nouilles ramen du Tan-Tan, soit par fatigue accumulée. Ces heures de Bunraku, malgré la longueur de l’œuvre, restent tout de même une expérience cristallisée.

Le souper de Monsieur T. :
Le bœuf japonais cuit sur un BBQ coréen est un pur délice pour la bouche; les nombreuses veines de gras donnent l’impression, à Monsieur T., d’une viande littéralement liquide en bouche.


Mot du jour de Marilyne C: Flamboyant

Dire que ce matin était le seul ou nous pouvions dormir un peu... le planning a pourtant vite changé. Pourtant, rien en ne nous invitait à sortir, le ciel était nuageux, le temps, gris, et une fine pluie éclaboussait les fenêtres. Toutefois, Marilyne et moi devions sortir car nous avions un rendez-vous important ce matin, un rendez-vous au coeur même de la tradition japonaise. Nous allions, le temps de prendre des photos, revêtir des kimonos, telles les Maiko, les apprenties Geisha.
C est donc avec ravissement que nous avons vu la journée grise se transformer en couleurs flamboyantes en voyant la variété de kimonos aux couleurs chatoyantes, tous plus beaux les uns que les autres, qui nous attendait au studio.

On a eu droit au rituel complet le maquillage blanc jusque dans le dos, le nombre invraisemblable de couches de tissus à mettre sous le kimono sans oublier le obi, la ceinture dont la couleur ne se marie pas tres bien avec celle du kimono et sans oublier la perruque qui agrementait le tout. C est simple, Marilyne et moi, on ne se reconnaissait plus! Mais le résultat, sans aucun doute, était flamboyant.
Flamboyant, c est aussi la grandeur du sentiment ressentis quand on voit en vrai ce personnage célèbre et incroyable qu'est la Geisha, et plus encore lorsque c'est notre visage qui devient blanc et que c'est nous qui portons l'un de ces kimonos flamboyants!


Mot du jour de Marilyne L: Photo souvenir

C’est en passant devant un magasin de photographie où quelques photos de filles en kimono était affichées que j’ai eu l’idée d’aller me faire photographier. Grâce à Miyako qui a trouvé un centre de photographie –mille fois merci-, j’ai pu, en plus de me faire photographier en kimono, me faire maquiller en Geisha et en apprendre un peu plus sur ce monde mystérieux.

C’est de cette façon que j’ai pu constaté à quel point devenir une geisha –sur le plan physique- était complexe. Il a fallu environ 15-20 minutes pour me maquiller le visage et le cou et au moins le double pour m’habiller. Et encore! Cela ne comprend pas le temps de préparation avant cette séance de photo où j’ai dû revêtir une mince jaquette ni le temps où j’ai dû choisir mon kimono ou le temps qui a fallu pour choisir et me mettre la perruque de geisha.

La première étape de l’habillement était d’abord de revêtir soi-même une jaquette. Le reste de l’habillement se faisait par une employée du centre. Il y a eu tellement d’étape qu’il est un peu difficile de toutes les énumérer ici mais il y avait au moins quatre couches de vêtements à porter avant d’arriver au kimono et ensuite, c’était le obi –la ceinture!


Mot du jour par Mirka: esthetique

Je suis allée à Osaka pour voir le théâtre Bunraku et la pièce debutait à 16 heures. J'ai eu la chance de connaitre Monsieur Abbe et il nous a expliqué le fonctionnement du Bunraku. Peu de temps avant de debut de la pièce, il a eu la générosite de nous donner du thé vert et des sushis qu'on pouvait manger pendant l'entracte. Il y a eu 3 entractes et nous en avons mangé à la deuxième. Heureusement que l histoire a été traduite en francais sinon je n'aurais rien compris de la piéece. Ce qui m'a le plus marquée sont la scéene du suicide et le combat avec le tigre.

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