vendredi 15 juillet 2016

Mets du jour : shiso vert et takoyaki

Bonjour. Plus de huit ans après mon périple, j'aimerais parler de deux mets inédits auxquels j'ai goûté au Japon: le shiso vert et les takoyaki.

D'abord, le shiso vert est une herbe aux feuilles dentelées issue de la même famille que le basilic.D'ailleurs, il est un substitut de celui-ci au pays du Soleil levant. Son nom français: pérille japonaise. La première fois que j'en ai mangé, j'étais à Tokyo, dans un restaurant de sushis. Les feuilles, soigneusement roulées dans des makis, dégageaient un parfum si frais que je les ai prises pour de la menthe. Ensuite, au dernier soir du voyage, j'en ai mangé à nouveau. Cette fois, elles servaient de décoration à une assiette de pétoncles en sashimis. Le parfum des feuilles se mariait à merveille avec le goût citronné des fruits de mer crus. Ce soir-là, M. Poisson m'expliquait que les Japonais parlent du shiso comme de l'herbe au goût explosif. Enfin, j'en ai mangé, sans m'en apercevoir, mélangé à la salade de chou qui accompagnait les repas de tonkatsu. Dans un livre, j'ai découvert que selon la tradition, les feuilles ainsi amalgamées allègent le côté huileux de la panure tout en ajoutant de la fraîcheur au chou et en adoucissant le goût acidulé de la vinaigrette ponzu (vinaigrette faite de jus d'agrumes, surtout de citron, et de sauce soya) qui l'accompagne. Pour conclure, le shiso est si populaire dans la culture japonaise qu'il existe même un Pepsi parfumé avec cette herbe rafraîchissante.

Petite anecdote: huit ans après mon passage au Japon, je viens de découvrir que je peux en faire pousser ici, au Québec! En effet, j'ai acheté des semences au printemps, et les plants se portent à merveille. J'ai frotté les feuilles pour humer à nouveau leur bon parfum : ça sent aussi bon que dans mes souvenirs.

Assiette de quatre makis au shiso. La présentation les fait ressembler à des bottines.

Ensuite, voici ma présentation des takoyakis. Ce sont de petites boules de pâtes farcies... de chair de pieuvre. Je suis la seule du groupe à y avoir goûté. J'en ai mangé deux fois tellement j'ai aimé ce plat. Déjà, depuis mon enfance, j'appréciais les repas comprenant du calmar frit. En goûtant à la pieuvre, j'ai trouvé sa chair plus goûteuse et un peu moins caoutchouteuse que celle du calmar. La préparation se passe comme suit: la chair de pieuvre est hachée, puis ajoutée à un mélange de légumes et d'algues; ensuite, la recette de pâte ressemble à celle d'une pâte à crêpes; une fois prête,la pâte est déposée dans les cavités d'un moule à takoyakis, et il faut y ajouter un peu de pieuvre par-dessus; on laisse frire suivant les indications du fonctionnement du moule (parfois, il va au four et il faut retourner les boulettes à mi-cuisson, parfois c'est un moule électrique, et les takoyakis lèvent plus rapidement); enfin,  on sert les boulettes, nappées d'une sauce sucrée pour takoyakis. Les deux fois que j'en ai mangé, c'était à des kiosques de bouffe de rue installés pour le nouvel an. J'en ai profité pour photographier la délicate préparation de ce mets délicieux.
Bon appétit!



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